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Laure Dautriche et B.B , modifié à
Le témoignage d’une femme en colère a déjà été relayé plus de 160.000 fois sur Facebook.
TÉMOIGNAGE

Un restaurant situé juste derrière la promenade des Anglais, où a eu lieu l’attentat, a-t-il refusé l’entrée à plusieurs personnes le soir de l’attaque terroriste ? Sur Facebook, une femme témoigne et explique qu’un salarié du restaurant "Le grand balcon" aurait refusé l’entrée à quatre jeunes filles, avant de leur hurler dessus, alors qu’elles cherchaient à se réfugier quelque part. Ce témoignage a déjà été relayé 160.000 fois sur Facebook.

"Je vous laisse car j’ai encore, 20 appels en attente". Le restaurant, bien connu à Nice, ne sait pas comment gérer cette situation. Les responsables de l'établissement disent qu'ils ont fait le maximum pour sauver le plus de personnes possible. Situé en plein centre-ville, cet établissement reçoit des centaines de messages d’insultes. Le téléphone sonne toutes les 30 secondes. Le restaurant a reçu… 2.000 appels depuis l’attentat, et il faut s’expliquer : "monsieur, il y avait des scènes d’émeute à l’extérieur et on avait des scènes d’émeute à l’intérieur, parce qu’on a des gens qui étaient en panique totale. Si vous trouvez quelqu’un, aujourd’hui à Nice, qui a pu avoir les réflexes les plus appropriés lors de cet événement tragique, présentez-le nous ! Je vous laisse car j’ai encore, 20 appels en attente", explique un salarié.

"J’ai reçu des menaces de mort sur moi et ma famille". La gérante, Karine, est en larmes, et explique qu’elle a simplement suivi les consignes de la police : "j’ai fait ce qu’il fallait faire. J’ai mis 200 personnes à l’abri dans le restaurant. Le Raid est venu et nous a ordonné de fermer nos portes, de ne laisser rentrer personne, de ne laisser sortir personne. Cet acharnement, c’est horrible ! J’ai reçu des menaces de mort sur moi et ma famille. On me traite de collabo. Et puis je ne peux même pas être en deuil pour ma ville tellement j’ai peur. Je suis tellement attristée."

Depuis deux jours, il n’y a plus un seul client dans le restaurant. Mais il reste ouvert. "Il faut faire face, on n’a rien à se reprocher".