Attentat déjoué : les 3 suspects ont été mis en examen et incarcérés

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Les suspects prévoyaient de viser ce sémaphore de la Marine nationale à Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales. © AFP
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C.P.-R. avec AFP , modifié à
Les trois suspects du projet d'attaque contre le site militaire de Fort Béar, dans les Pyrénées-Orientales, ont été mis en examen dans la nuit de vendredi à samedi et placés en détention provisoire, conformément à ce qu'avait requis le parquet de Paris.

Les trois individus soupçonnés d'avoir projeté une attaque contre un sémaphore de la Marine nationale, à Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales, ont été mis en examen dans la nuit de vendredi à samedi et placés en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire. Interpellés lundi matin, à la veille de la fête nationale, ces jeunes gens de 17, 19 et 23 ans avaient passé quatre jours en garde à vue avant d'être présentés à un juge d'instruction, vendredi, qui les a mis en examen du chef d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle, selon la même source.

Ils voulaient "frapper en France". Auparavant entendus par la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) lors de leur garde à vue, les suspects se sont réclamés de l'organisation de l'État islamique (EI) et ont revendiqué leur engagement djihadiste, selon une source proche du dossier. Le trio, composé d'Ismaël, Djebril et Antoine, voulait frapper en France au nom de l'organisation terroriste.

C'est un contact djihadiste au sein de l'EI qui aurait conseillé à Ismaël, principal instigateur présumé du projet, "de frapper sur place en France", selon les déclarations du suspect en garde à vue. Le seul mineur de l'équipe aurait en effet part de ses difficultés à quitter la France pour le Proche-Orient. 

Et projetaient de décapiter un gradé. Arrêtés dans le Nord, les Yvelines et à Marseille, les trois jeunes hommes se sont rencontrés d'abord sur Internet, via des applications cryptées. Ils envisageaient de tuer pour la fin de l'année des militaires du Fort Béar et de décapiter le chef du détachement, de filmer la scène et de la diffuser sur internet. L'exécution de ce projet aurait été envisagée pour la fin d'année, peut-être le 31 décembre 2015. Une fois leur forfait commis, ils avaient prévu de fuir en Syrie.