Attaque en Côte d'Ivoire : "On n'a pas tiré sur les locaux", selon un hôtelier

Seize personnes sont mortes dans l'attaque terroriste qui a eu lieu dimanche sur des plages de Grand-Bassam.
Seize personnes sont mortes dans l'attaque terroriste qui a eu lieu dimanche sur des plages de Grand-Bassam. © SIA KAMBOU / AFP
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A.D et Théo Maneval , modifié à
Une attaque terroriste a fait 16 morts sur les sites de trois hôtels de Grand-Bassam. Pour le gérant d'un des établissements, les Occidentaux étaient visés.

Des assaillants lourdement armés ont attaqué dimanche trois hôtels de la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, fréquentée par les Occidentaux. L'attentat, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a fait 16 morts, dont un Français. Six terroristes ont par ailleurs été abattus, a indiqué le président ivoirien Alassane Ouattara. L'un des gérants des trois hôtels visés par l'attaque a pu être joint par Europe 1.

"Arrivés par la plage". L'homme qui a assisté au début de l'attaque raconte : "Deux personnes sont arrivées sur la plage. On entendait les coups de feu à 200 mètres. Tout le monde a fui, les gars remontaient la plage, comme ça s'est passé à Sousse en Tunisie. La réaction, c'est de se foutre à l'abri, de rester enfermé à l'intérieur de l'établissement". Malheureusement explique l'homme, certains n'ont pas réussi à se protéger à temps. "Trois personnes sont mortes sur notre plage, d'autres sur les plages d'à côté", précise-t-il.

Les Blancs visés. Pour le gérant, les cibles étaient choisies : les Occidentaux. Selon lui, il y avait beaucoup de "locaux africains" sur la plage "mais on ne leur a pas tiré dessus". Peu avant 22h, le ministère de l'Intérieur a indiqué que quatre blancs figuraient parmi les victimes civiles. De nombreux blessés ont été évacués vers Abidjan, la capitale, dans des camions militaires. Des armes, dont des grenades ont été retrouvées sur les lieux de l'attaque. 

Cellules de crise. Sur son site internet, le consulat général de France à Abidjan demande aux ressortissants français notamment de ne pas se déplacer entre Assine, Bassam et Abidjan "pour ne pas gêner l'action des forces de l'ordre". Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour assassinat terroriste, l'une des victimes étant de nationalité française.

La France a ouvert des cellules de crise à Paris et à Abidjan. "Tout est mis en oeuvre pour identifier les victimes et leur nationalité", a indiqué le chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault dans un communiqué, en annonçant la mise en place de deux numéros d'urgence. A Paris, il s'agit du 01 43 17 56 46, et à Abidjan du 00 225 20 20 05 44.