Attaque de Levallois-Perret : le mystère reste entier sur les motivations du suspect

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Pierre de Cossette, édité par A.H. , modifié à
Les enquêteurs tentent d'en savoir plus sur le profil de l'assaillant présumé de Levallois-Perret, mais sans pouvoir l'interroger à ce stade.

Plus de 48 après l'attaque des militaires à Levallois-Perret, le suspect a été transféré vendredi matin à Paris par hélicoptère. Son état de santé n'a pas encore permis son audition par les policiers. En attendant, les enquêteurs cherchent à savoir ce qui l'a poussé à passer à l'acte.

Pas d'arme mais beaucoup de médicaments. Selon les informations d'Europe 1, aucune revendication ou signe de radicalisation n'ont été retrouvés dans la BMW noire qui a servi à renverser les six militaires. Les perquisitions effectuées dans son studio du Val-d'Oise n'ont, a priori, pas été concluantes. Aucune arme n'a été retrouvée, et aucun signe apparent d'un projet d'attentat n'a été décelé. Après une analyse minutieuse, l'informatique livrera peut-être ses secrets. En revanche, les enquêteurs ont mis la main sur beaucoup de médicaments, une véritable pharmacie.

Chauffeur de VTC et agent technique. Les enquêteurs s'intéressent à la vie de cet Algérien de 36 ans, inconnu des services de renseignement. L'homme était chauffeur de VTC - la BMW qui a servi à l'attaque est d'ailleurs son véhicule de service - et agent technique dans une grande surface. Il fréquentait une mosquée où ses rapports avec les fidèles se seraient dégradés. Le suspect aurait carrément signifié à l'imam qu'il souhaitait conduire la prière lui-même. Autre question sur laquelle se penchent les enquêteurs : le suspect a-t-il agi seul ou sur ordre ? Avec ou sans complice ? La police judiciaire s'intéresse à ses fréquentations mais penche plutôt, à ce stade, pour l'acte solitaire d'un homme qui a perdu pied. 

Gravement touché au dos. Pour obtenir des réponses de la part de l'assaillant présumé, il faudra sans doute attendre la toute fin de semaine, voire la semaine prochaine, car l'homme a été gravement blessé lors de son arrestation, où les policiers ont fait feu à plusieurs reprises. Il a notamment reçu une balle dans le bas de la colonne vertébrale, qui pourrait lui laisser des séquelles irréversibles.