Attaque à Orly : deux hommes mis en examen par les juges antiterroristes et écroués

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avec AFP , modifié à
Déférés vendredi à l'issue de leur garde à vue, deux hommes ont été mis en examen et écroués dans l'enquête sur l'attaque d'Orly. 

Deux hommes étaient déférés vendredi à l'issue de leur garde à vue pour déterminer leur rôle dans l'attaque menée par Ziyed B. à Orly. Ils ont été mis en examen par les juges antiterroristes, soupçonnés d'avoir eu un rôle dans la fourniture de l'arme de Ziyed B., abattu le 18 mars à l'aéroport parisien d'Orly après avoir attaqué des militaires, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Placés en détention provisoire. Les deux suspects de 30 et 43 ans au lourd casier judiciaire, mais sans connotation terroriste, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, selon cette source. Le plus jeune a par ailleurs été mis en examen pour détention d'arme de catégorie B, en relation avec une entreprise terroriste. Ils ont tous les deux été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris.

Armé d'un revolver à grenaille. D'après les premières investigations, ces deux hommes habitant la région parisienne, et proches de l'assaillant, n'ont pas de lien avec la mouvance islamiste radicale, a précisé une source proche de l'enquête. Condamné à plusieurs reprises notamment pour vol à main armée ou trafic de stupéfiants, Ziyed B., 39 ans, a été tué il y a une semaine peu après 8h20 par des soldats de l'opération Sentinelle qu'il venait d'attaquer à l'aéroport parisien d'Orly, armé d'un revolver à grenaille, après avoir réussi à s'emparer du fusil d'assaut d'une jeune militaire.

Arme remise quelques jours plus tôt. Le plus jeune des suspects est soupçonné de lui avoir remis le revolver à grenaille, quelques jours plus tôt, l'autre d'avoir été présent lors de la remise, a expliqué la source proche de l'enquête. En garde à vue, le premier a reconnu avoir été en possession de l'arme et l'avoir entreposée chez lui, avant que Ziyed B. ne vienne la chercher, selon la même source. Leurs auditions n'ont pas permis d'en savoir plus sur les motivations de l'assaillant, qui n'était pas fiché "S" (sûreté de l'État), mais qui avait été signalé pour "radicalisation" lors d'un séjour en prison en 2011-2012.