Ardèche : un pédophile présumé arrêté

Le pédophile présumé de 27 ans a été écroué à la maison d'arrêt du Pontent, dans le Vaucluse.
Le pédophile présumé de 27 ans a été écroué à la maison d'arrêt du Pontent, dans le Vaucluse. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
L’homme de 27 ans, qui a reconnu avoir abusé une vingtaine d’enfants, a été écroué dans le Vaucluse.

Un homme de 27 ans, soupçonné d'avoir abusé sexuellement d'une vingtaine d'enfants âgés de trois mois à 12 ans qu'il avait sous sa garde en Ardèche, a été mis en examen samedi soir et écroué à la prison du Pontet, dans le Vaucluse. Une information judiciaire a été ouverte à son encontre pour "viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans par personne ayant autorité".

C'est l'aveu de l'un des enfants, puis une bagarre entre deux des familles et le jeune homme mis en cause qui a alerté les gendarmes. L'homme a été interpellé jeudi dans la commune du Teil, en Ardèche, près de Montélimar. Il a reconnu des faits d'"attouchements sexuels, de fellations et de sodomie" sur une vingtaine de garçons et de filles âgés de 4 à 12 ans, "ainsi que des fellations sur un bébé de trois mois", a indiqué le procureur Catherine Champrenault. Il s'agit des enfants de sa soeur, de voisins ou d'amis qu'il gardait, a précisé la magistrate.

"Ce garçon qui vivait seul à son domicile avait eu la confiance d'un certain nombre de familles et gardait à leur demande des enfants, notamment le mercredi après-midi", a-t-elle expliqué au micro d'Europe 1. "On a à faire à des faits d'une extrême gravité. Ce sont des faits de pénétrations sexuelles sur parfois des très très jeunes enfants", a-t-elle ajouté.

"En théorie, il risque 20 ans de réclusion criminelle" :

"Il sait que c'est mal"

Les faits se sont déroulés "principalement entre 2009 et 2011, et certainement depuis 2003 sur ses neveux", à son domicile situé au Teil ou chez les victimes, dans la même commune, à Bourg-Saint-Andéol ou à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, selon le procureur. Les enquêteurs disposent d'éléments matériels, l'homme ayant filmé une agression sur son téléphone portable et deux des enfants présentant des traces d'agression, sachant que tous n'ont pas encore fait l'objet d'expertises médico-légales.

Titulaire d'un CAP de cuisinier, sans emploi, l'agresseur, dépourvu d'antécédent judiciaire, est "quelqu'un de manifestement immature" qui souffre "d'une solitude affective évidente". "Il sait que c'est mal", mais invoque "des pulsions irrépressibles", a ajouté Catherine Champrenault. Le parquet d'Avignon s'est saisi du dossier car il dispose d'un pôle d'instruction pour les infractions criminelles. Une cellule de soutien psychologique a par ailleurs été mise en place pour les écoliers.