Arche de Zoé : chronologie d'un scandale

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Retour sur les différents épisodes de cette affaire, entre le Soudan, le Tchad, et la France.

2005. Après le tsunami en Asie, Eric Breteau crée l’organisation Arche de Zoé.

2007. L’Arche de Zoé s’intéresse désormais au Darfour. Son projet : faire prendre en charge des "orphelins" par des familles d’accueil. Les autorités françaises tirent une première fois la sonnette d’alarme.

25 octobre 2007. Six membres de l’Arche de Zoé sont arrêtés à Abéché, au Tchad, près de la frontière avec le Soudan. Avec eux, 103 enfants qu’ils s’apprêtaient à rapatrier en avion en France. Sont également interpellés sept Espagnols et un Belge qui composent l’équipage de l’avion.

28 octobre 2007. Nicolas Sarkozy qualifie l’activité de l’Arche de Zoé d’illégale et d’inacceptable. La France assure avoir tout fait pour dissuader les membres de cette organisation d’aller au bout de leur projet.

29 octobre 2007. Les Français arrêtés sont inculpés pour "enlèvement de mineurs" et "escroquerie". L’équipage de l’avion pour "complicité".

1er novembre 2007. Un rapport du Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU indique que la plupart des enfants que l’Arche de Zoé voulait prendre en charge ne sont pas des orphelins.

4 novembre 2007. Nicolas Sarkozy fait un aller-retour express au Tchad. Il ramène avec lui les quatre hôtesses espagnoles et les trois journalistes français. Le ton commence alors à monter avec les autorités tchadiennes.

26 décembre 2007. Les six Français sont condamnés à huit ans de prison assortis de travaux forcés. Ils doivent également indemniser les familles des enfants.

28 décembre 2007. Les six condamnés sont rapatriés vers la France. C’est là qu’ils doivent purger leur peine.

Janvier 2008. Alain Péligat, Philippe van Winkelberg et Emilie Lelouch sont tour à tour mis en examen en France, notamment pour "aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France".

28 janvier 2008. La justice française transforme la peine de travaux forcés en peine de huit ans de prison.

31 mars 2008. Le président du Tchad, Idriss Déby, décide finalement de gracier les membres de l’Arche de Zoé. Reste en suspens la question des indemnités dues aux familles des enfants que les six condamnés disent ne pas pouvoir payer et que la France ne veut pas prendre en charge.