Alpes-Maritimes : une miss et sa famille agressent... sa dauphine

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© GUILLAUME SOUVANT / AFP
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GUERRE DES MISS - Après une élection contestée, la jeune femme élue Miss Pégomas et sa famille sont venus sonner en pleine nuit chez la deuxième dauphine. La confrontation a tourné à la bagarre.

La guerre des Miss a bien eu lieu. À Pégomas, petit village de quelque 8.000 habitants, le concours de beauté a très mal tourné, comme le relate Nice-Matin samedi. Après une élection entachée de soupçons de tricherie, la jeune femme élue et l'une de ses dauphines se sont affrontées sur les réseaux sociaux. Avant d'en venir aux mains.

Soupçon de tricherie. Tout commence il y a une semaine, lors de l'élection de Miss Pégomas. Les flashs crépitent, les robes tournoient, et Vanessa, 20 ans, finit par remporter la couronne. Mais ce résultat exaspère une partie du public, qui estime qu'elle ne doit pas sa première place qu'à son physique avantageux. "Elle a été huée. Beaucoup de gens ont pensé qu'il y avait tricherie parce qu'elle travaille à la mairie", raconte Christelle, la mère de la deuxième dauphine, à Nice Matin.

Cinq jours d'ITT. C'est justement avec cette deuxième dauphine, Julie, 16 ans, que les choses s'enveniment. Les proches de Julie disent avoir reçus des messages de soutien sur les réseaux sociaux. Toujours par écrans interposés, les familles des deux jeunes femmes s'écharpent. C'est l'escalade. Jusqu'à ce que, dans la nuit de lundi, Vanessa, ses parents et son frère, sonnent chez Julie. "Ils étaient clairement venus pour en découdre. Le fils, qui fait de la boxe, avait les mains bandées. Il m'a asséné un coup-de-poing", s'insurge Emmanuel, le père de la deuxième dauphine, auprès de Nice Matin. Les coups pleuvent et laissent des traces : cinq jours d'ITT et autant de points de suture à la lèvre pour Christelle, des bleus, des griffures et une minerve pour Julie. Emmanuel s'empresse de porter plainte.

Si ni Vanessa ni ses proches n'ont souhaité commenter, des témoignages rapportent cependant que la gagnante de l'élection aurait été victime de harcèlement et pourchassée jusque sur son lieu de travail. Une enquête judiciaire est en cours pour éclaircir l'affaire. En attendant, il ne reste aux Pégomassois que Facebook pour fustiger l'incident. "Ce n'est plus notre village d'avant, il n'y a plus aucun respect", regrette ainsi une habitante sur la page du groupe "Tu sais que tu es de Pégomas si..."