Menaces de mort à l'école : le père condamné à 6 mois de prison

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Chloé Pilorget-Rezzouk avec AFP , modifié à
Le père ayant menacé de mort la directrice d’une école, à Albi dans le Tarn, où une institutrice avait été tuée en juillet, a été condamné à six mois de prison, jeudi. 

L’info. Un parent d'élève a été condamné jeudi à un an de prison, dont six mois ferme, par le tribunal correctionnel d'Albi, dans le Tarn. Il avait proféré des menaces de mort contre la directrice de l'école où une institutrice avait été assassinée en juillet dernier.

Menaces après une entrevue agitée. "Si cela continue il va y avoir un deuxième meurtre dans cette école", avait notamment lancé ce père de deux enfants scolarisés à l'école Edouard-Herriot, lors d'une rencontre houleuse avec la directrice, mardi matin. Celle-ci a porté plainte et l'homme a été placé en garde à vue, alors qu'il s'était rendu de lui-même au commissariat pour porter plainte contre elle. 

Une peine plus lourde que celle requise par le parquet. Le tribunal n'ayant pas prononcé de mandat de dépôt, l'homme est reparti libre. La peine qu'il devra accomplir est assortie d'une mise à l'épreuve de deux ans et d'une obligation de soin. Il a également interdiction de s'approcher de toutes écoles, de détenir une arme et devra verser un euro de dommage et intérêt à la directrice de l'établissement. Le procureur de la République, Claude Derens, avait requis une peine plus légère comprenant "une contrainte pénale et l'interdiction de se rendre dans quelque école qu'il soit". "Je considère que les faits ne constituent pas une infraction", a déclaré, quant à lui, l'avocat du prévenu, Philippe Pressecq, qui a ajouté que son client faisait appel du jugement.

Soupçonné de violences intra-familiales. D’après France 3 Midi-Pyrénées, cet homme de 35 ans se serait adressé à la directrice de manière très agressive, l’accusant d’être à l’origine de son signalement pour violences intra-familiales auprès des services judiciaires et sociaux. "Ce n'est pas la première fois que ce père de famille profère de telles menaces envers le corps enseignant" qu'il soupçonnerait "de signalement pour violences intrafamiliales", a précisé à l'AFP un syndicaliste enseignant du Tarn.

Une enseignante tuée par une mère d’élève dans cette même école. Si ces menaces de mort choquent autant, c’est parce que cette école avait été le théâtre d’un terrible drame, le 4 juillet dernier. Au dernier jour de l'année scolaire, une mère de famille déséquilibrée avait mortellement poignardé Fabienne Terral-Calmès, 34 ans, l'institutrice de sa fille devant des élèves de maternelle. Agée de 47 ans, la meurtrière avait été mise en examen pour "assassinat" et placée en détention dans un service médico-pénitentiaire de la région toulousaine, les experts ayant conclu à l'existence de "troubles mentaux sévères sous forme d'idées délirantes de persécution".

Face à ce crime, les parents d’élèves avaient fait bloc pour soutenir la famille de l'institutrice, les personnels et l'école du quartier et une marche silencieuse organisée trois jours après le drame avait réuni 4.500 personnes pour rendre hommage à la victime.

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