Ain : le suspect était recherché par la justice

L'endroit où s'est déroulé l'enlèvement à Niévroz.
L'endroit où s'est déroulé l'enlèvement à Niévroz. © MaxPPP
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avec Henri Pierre et agences , modifié à
Il faisait l'objet d’un mandat d'amener pour non-respect de mesures de suivi socio-judiciaire.

L'homme soupçonné d'avoir enlevé une fillette de cinq ans pendant quelques heures dimanche à Niévroz dans l'Ain devrait être mis en examen mardi pour agression sexuelle et viol sur mineur de 15 ans, a annoncé la procureure de la République de Bourg-en-Bresse.

L'agresseur présumé, interpellé au terme d'une course-poursuite avec les forces de l'ordre après avoir avoir abandonnée la fillette sur le bord de la route, se trouve depuis en garde à vue. Sa mise en examen devrait également porter sur les faits d'enlèvement et séquestration dans le but de commettre un crime. Il encourt une peine de vingt ans de réclusion criminelle.

Condamné pour diffusion d’images pédo-pornographiques

Cet homme avait été condamné en 2009 pour détention d'images pédopornographiques et était astreint à un suivi socio-judiciaire de six ans ainsi qu'à une obligation de soins.

Un juge d'application des peines avait délivré le 9 juin un mandat d'amener contre lui pour le 14 juin car il n'avait pas répondu à au moins une convocation. Il aurait donc dû se trouver dans le bureau d'un juge mardi. mais lorsque les gendarmes se sont rendus chez lui, un mobile-home dans un camping, dimanche matin, l'homme n'était pas à son domicile. Il était parti depuis quelques minutes, racontent ses voisins qui évoquent "un homme sympathique, mais plutôt discret et qui vivait avec les volets fermés".

Le suspect avait des attaches dans l’Ain

Exerçant le métier de chaudronnier, il avait élu domicile dans un camping de l'Isère. Il s'est refusé à toute déclaration depuis son arrestation. "Il a une attitude complètement mutique, il est enfermé dans une bulle de silence, il ne regarde même pas les enquêteurs", a expliqué le procureur, qui dit disposer de nombreux éléments à charge contre lui.

Installé depuis 2010 en Isère, le suspect connaissait bien le département de l'Ain et le secteur de Niévroz pour y avoir habité pendant plusieurs années. "Il avait des attaches ici, ça explique pourquoi il était dans l'Ain dimanche", a dit la procureure.