Agression d'un UberPop : 6 chauffeurs en garde à vue, puis relachés

nice taxi 1280
Photo d'illustration © AFP
  • Copié
C.P.-R. avec AFP , modifié à
Six chauffeurs qui ont été placés en garde à vue mardi matin, à Nice, dans une l'enquête sur l'agression supposée d'un chauffeur UberPop, ont été remis en liberté en fin de journée. En réaction à ces interpellations, leurs collègues avaient bloqué l'accès à l'aéroport de la ville.

Encore une affaire symptomatique de la guerre que se livrent les artisans taxi et les conducteurs non professionnels ces dernières semaines. Six chauffeurs de taxi ont été placés, mardi matin en garde à vue à Nice, dans une enquête confiée à la sûreté départementale sur l'agression supposée d'un chauffeur Uberpop, a indiqué une source policière. Leurs gardes à vue ont été levée en fin de journée, a indiqué le parquet de Nice. D'autres personnes, selon une source policière, ont été entendues comme témoins dans le cadre d'auditions libres.

Un chauffeur UberPop porte plainte. Dans l'immédiat, aucune décision n'a été prise quant aux éventuelles poursuites qui pourraient être engagées contre eux, a précisé le parquet, qui attend de se faire communiquer les auditions avant d'apprécier les suites à donner à cette affaire. Cette enquête fait suite à une plainte déposée par un chauffeur UberPop, qui aurait été agressé, dans la nuit du 15 au 16 juin, par plusieurs chauffeurs de taxi en lutte contre l'application, qu'ils considèrent comme une concurrence déloyale.

L'aéroport niçois bloqué. En réaction à ces interpellations, les taxis niçois ont appelé mardi midi à un rassemblement à l'aéroport international de Nice, contraignant les passagers à circuler à pieds. "À la suite des gardes à vue de nos collègues depuis ce matin, une grève sauvage a éclaté", a indiqué Patrice Trapani, président du syndicat des taxis de Nice. "Le mouvement a été lancé par la base et à l'heure actuelle tous les accès à l'aéroport sont bloqués", a-t-il affirmé. Le blocus, qui avait contraint les passagers à circuler à pieds jusqu'aux terminaux, s'est achevé vers 14 heures suite à la levée des gardes à vue.

En signe de protestation, les taxis niçois avaient déjà recouvert, depuis le début de la semaine, leur lamparo - l'enseigne sur le toit de leurs véhicules - pour pratiquer des tarifs au forfait et sensibiliser ainsi les utilisateurs.