Non, il n'y a pas d'ex-agent français chez Al-Qaïda, assure Paris

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
INTERNATIONAL - Un ex-agent des renseignements français aurait rejoint Al Qaïda, le ministère de la Défense a démenti.  

Ancien officier du renseignement français, il aurait rejoint les rangs d’Al Qaïda et aurait même été la cible d’un bombardement américain fin septembre. C’est tout du moins ce que prétend lundi le groupe de presse américain McClatchy. Paris a formellement démenti.

Informations "totalement et parfaitement erronées". Un ancien agent reconverti dans le djihad ? Le ministère de la Défense français a démenti : "Les informations parues au sujet de l'appartenance supposée de la personne en question aux services de renseignement du ministère de la Défense sont totalement et parfaitement erronées", a déclaré un responsable du ministère à l'AFP.

Interrogé par Le Monde, une autre source au sein de ce ministère a cependant reconnu l’existence de cet homme : "Ce Français existe mais ce n’est ni un ancien des services secrets, ni même un ancien militaire. À notre connaissance, il se serait juste entraîné physiquement avec d’anciens membres de l’armée française". 

La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) n’a pas voulu commenter l’information américaine, tout comme le ministère des Affaires étrangères. "Nous ne commentons pas les rumeurs de presse", a déclaré Romain Nadal, porte-parole du Quai d’Orsay.

Un expert en explosifs passé par l’Afghanistan. Le groupe de presse américain, qui cite des sources européennes proches du dossier, affirme que l’homme aurait été la cible, fin septembre en Syrie, d’une frappe américaine visant le front Al-Nosra, filiale d’Al Qaïda. 

McClatchy avance que l’ex-agent aurait combattu dans les rangs d’Al Qaïda en Afghanistan, avant d’atterrir en Syrie. Il serait, selon un responsable du renseignement cité anonymement par le groupe américain, "un des plus dangereux agents d’Al Qaïda".

Un dossier "top secret" ? Selon McClatchy, quatre agents de renseignement européens ont confirmé totalement ou partiellement l’existence de l’agent français. Mais aucun n’a voulu développer l’information au vu de "sa nature délicate". Selon les sources de McClatchy, l’existence de l’officier français est "‘top secrète’".