Affaire des écoutes visant Sarkozy : un procès requis contre l'ancien président

Le parquet national financier a demandé le renvoi de Nicolas Sarkozy dans l'affaire dite des "écoutes".
Le parquet national financier a demandé le renvoi de Nicolas Sarkozy dans l'affaire dite des "écoutes". © AFP
  • Copié
avec Reuters
Le parquet national financier a demandé le renvoi de l'ex-chef d'État devant le tribunal correctionnel, notamment pour corruption. 

L'affaire des écoutes visant Nicolas Sarkozy se poursuit. Le parquet national financier (PNF) a demandé vendredi le renvoi de l'ex-chef de l'État devant le tribunal correctionnel, notamment pour corruption, selon une information confirmée à Europe 1 de source proche du dossier. Le PNF a requis un procès pour "corruption, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel" contre Nicolas Sarkozy, et réclame également le renvoi en correctionnelle de son avocat, Thierry Herzog et Gilbert Azibert, ex-premier avocat général près de la Cour de cassation, explique Le Parisien.

Les juges soupçonnent Nicolas Sarkozy d'avoir proposé de faciliter une promotion à Monaco de Gilbert Azibert, en échange de renseignements sur l'avancée d'une autre procédure.

Une enquête achevée en 2016. Selon les informations d'Europe 1, le réquisitoire définitif a été signé mercredi, envoyé aux juges d'instruction jeudi puis vendredi aux avocats. Si les juges ont achevé leurs investigations en 2016 dans l'affaire dite "des écoutes", plusieurs requêtes ont depuis fait ralentir la procédure.

Paul Bismuth. À l'origine, c'est sur une toute autre affaire que la justice enquêtait : les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Les enquêteurs découvrent alors que l'ancien chef de l'État et Me Thierry Herzog échangent via une ligne secrète enregistrée sous le nom de Paul Bismuth. Sur cette ligne, les deux hommes évoquent des dossiers sensibles, notamment l'affaire Bettencourt. Une affaire dans laquelle Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir de Gilbert Azibert des informations couvertes par le secret dans la procédure sur la saisie de ses agendas, alors que se déroulait l'affaire Bettencourt dans laquelle l'ex-locataire de l'Élysée a bénéficié d'un non-lieu.