Açores : mobilisation pour les naufragés

Les trois marins, partis de Martinique, voulaient rallier Lorient à bord de leur voilier de dix mètres.
Les trois marins, partis de Martinique, voulaient rallier Lorient à bord de leur voilier de dix mètres. © DR
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et François Coulon , modifié à
Trois marins bretons ont disparu depuis une semaine. Leurs proches se mobilisent pour financer des recherches.

L’info. Leurs familles gardent espoir. Les proches de trois marins français disparus depuis mercredi au large des Açores, dans l’océan Atlantique, ont lancé une vaste mobilisation pour financer des recherches privées, après l’arrêt des opérations par la Marine nationale. Le collectif a réussi à récolter 51.000 euros.

Trois marins aguerris. Guillaume, Étienne et Franck voulaient rallier Lorient depuis la Martinique, avec une étape aux Açores, à bord du Grain de soleil, un voilier de dix mètres. Mais les trois marins professionnels ont déclenché leur balise de détresse le 24 avril, à 1.000 km au large du groupe d’îles portugaises. Les recherches officielles, menées par la marine portugaise et par la Marine nationale, n’ont rien donné et ont été suspendues, au grand dam des familles.

Une opération de secours privée. "On sait qu’ils peuvent tenir dans un radeau de survie au moins vingt jours", assure au micro d’Europe 1 la mère de Guillaume, le skipper. "Deux jours de recherches d’un bateau, ce n’est rien par rapport aux perspectives de survie qu’ont les trois marins", souligne-t-elle. Alors les proches des trois marins ont décidé de lancer leur propre opération de secours, en lançant un PC à Locmiquélic, dans le Morbihan, où ils tentent de modéliser la dérive du radeau de survie du voilier. La souscription lancée pour financer des recherches privées a déjà permis de recueillir 51.000 euros. Soit "deux journées de recherche par deux bateaux", selon le père du skipper, interrogé par Ouest-France.

"Plein de signes qui nous font dire qu’ils sont vivants". Les familles ont la conviction que les trois marins sont vivants. Aguerris et formés à la survie en radeau, ils seraient à la dérive, sur une surface de 40.000 km2. La mère d’Etienne raconte sur Europe 1 qu’un skipper a réussi à survivre "117 jours tout seul dans un radeau de survie, à dériver. Et il a été retrouvé". Et la mère de souligner qu’il existe "plein de signes qui nous font dire qu’ils sont vivants", comme l’activation de la balise de détresse : "c’est une balise manuelle donc si elle a émis, c’est bien que quelqu’un a tiré dessus".