Accident A10 : émotion à Livry-Gargan

Cinq des six personnes mortes dans le minibus étaient originaires de Livry-Gargan.
Cinq des six personnes mortes dans le minibus étaient originaires de Livry-Gargan. © MAXPPP
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avec Walid Berrissoul , modifié à
Cinq des sept victimes du terrible accident de Marcillac étaient originaires de la cité francilienne.

Livry-Gargan est sous le choc de l’accident de Marcillac. Cinq des sept victimes de la collision entre un minibus et un poids lourd couché sur l’autoroute A10 étaient en effet originaires de la ville de Seine-Saint-Denis. Il s’agit de deux couples et d’un homme handicapé de 40 ans, fils de l’un des couples. L’enfant de huit ans, petit-fils de l’autre couple de retraités, n’était pas résident de Livry-Gargan.

Dans le quartier où habitaient les cinq Livryens, la nouvelle est arrivée très vite jeudi matin. Plusieurs personnes se sont arrêtées quelques instants devant les volets fermés du rez-de-chaussée de l’immeuble de trois étages où vivaient trois des victimes, un couple de retraités et leur fils. Ils avaient pris la route mercredi après-midi, direction leur maison de vacances près de Porto, dans le nord du pays, avec l’autre couple de retraités et leur petit-fils.

"Ça fait très mal"

Eléonore, une voisine et amie proche, est effondrée. Elle les avait salués avant leur départ. "J’étais partie une semaine avec mes petites-filles en vacances. Derrière, j’ai vu le mari, qui m’a dit : bah tu vois, tu viens d’arriver, maintenant c’est moi qui part’. Et malheureusement, je ne l’ai plus revu", raconte la femme au micro d’Europe 1. "Ils étaient à la retraite, et ils avaient un enfant qui était un peu handicapé. Des fois, ils partaient un mois, c’est moi qui récupérais le courrier et m’occupait de ses papiers. C’étaient des amis que j’avais de longue date. Ça fait très mal, surtout qu’ils ne demandaient rien à personne. Ils sont partis pour profiter de ces vacances."

Le maire Alain Calmat a, de son côté, pris contact avec les familles. "La municipalité se tient à la disposition des familles pour tout soutien psychologique, ou pour le rapatriement des corps", a ajouté le premier adjoint au maire Pascal Popelin. Et jeudi soir, le conseil municipal débutera par une minute de silence.