Enfant mort aux urgences : "pas de dysfonctionnement"

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avec AFP
L'enquête administrative menée après la mort du petit Zacharie, aux urgences d'un hôpital de Seine-Saint-Denis, n'a pas révélé de dysfonctionnement.

Un mois après la mort du petit Zacharie aux urgences d'un hôpital de Seine-Saint-Denis, l'enquête administrative dévoile ses premières conclusions. Alors que la mère de la victime morte le 3 août dernier dénonçait un manque de prise en charge de son fils, les investigations révèlent qu'il n'y a pas eu de "dysfonctionnement dans la prise en charge" de l'enfant, a annoncé vendredi l'Agence régionale de santé (ARS).

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Les faits. Zacharie, 10 ans, était décédé le 3 août au matin à l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis. L'enfant, qui se plaignait de douleurs au ventre depuis plus de 24 heures, avait été transporté aux urgences en pleine nuit par ses parents, qui avaient assuré que ni les pompiers, ni le Samu, ni les compagnies de taxis n'avaient accepté de venir le chercher.

A la demande de la ministre de la Santé Marisol Touraine, une enquête administrative avait été ouverte. Cette enquête est distincte de l'enquête judiciaire, confiée à un juge d'instruction, qui doit déterminer les circonstances exactes du décès et d'éventuelles responsabilités pénales.

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Les résultats de l'enquête. "Les investigations menées par l'ARS, basées notamment sur les enregistrements des conversations entre la maman et la régulation du Samu", n'ont pas "établi de dysfonctionnement dans l'organisation des secours", assure dans un communiqué l'agence. "Les protocoles de prise en charge en urgence ont été respectés", précise le communiqué.

D'après l'ARS, "la réponse apportée par le centre de régulation du Samu à la sollicitation de la maman a été adaptée à la demande qui était formulée". Selon l'agence, la réponse du "médecin régulateur du Samu", à savoir une "orientation vers un service d'urgence pour une consultation pédiatrique", était notamment pertinente, "au vu des éléments communiqués par la maman".

Aux urgences, Zacharie "a bénéficié d'une prise en charge continue et attentive de la part de plusieurs professionnels de santé, dont plusieurs médecins", poursuit l'ARS, qui assure que "les services de soins urgents se déplacent sur l'ensemble du territoire francilien, y compris dans les zones sensibles".