200 tonnes de stupéfiants saisies en 2014, une année record

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Pierre de Cossette avec Chloé Pilorget-Rezzouk , modifié à
Les douanes françaises ont confisqué 200 tonnes de drogues pour l'année 2014. Un bilan record.

L'info. Des pots de cornichons, des fours ou même des miroirs de poches. Malgré les efforts des trafiquants pour faire transiter la drogue, 200 tonnes de stupéfiants ont été saisies en 2014, dont 157,3 de cannabis. C'est le bilan colossal des douanes françaises, qui a augmenté de 40% en un an. Avec notamment des saisies en mer d'importantes quantités.

Deux saisies record en provenance du Maghreb. C'est ce qu'on appelle une période faste. En juin dernier, les douanes apprennent que deux énormes stocks de cannabis, drogue la plus consommée en Europe, vont traverser la Méditerranée. L'itinéraire est classique : chargement au large du Maghreb, puis direction les côtes de l'Adriatique, qui sont réputées plus perméables et s'avèrent une porte d'entrée idéale pour alimenter l'Europe de l'Ouest. Ces deux très bons tuyaux ont abouti sur deux saisies record, au large de la Sicile. Sur un premier cargo, 42 tonnes de résine ont ainsi été saisies. Sur un second bateau, les douaniers ont intercepté 28 tonnes. 

Des interventions en mer très risquées. Mais ces saisies en pleine mer, sont forcément dangereuses comme l'explique Erwan Guilmin, de la direction du renseignement douanier, au micro d'Europe 1 : "Il y a un certain nombre de navires qui ont été mis à feu par leurs équipages, voire même des bonbonnes de gaz, piégées de manière à blesser ou tuer les agents des douanes qui venaient à bord de ces bateaux." Des opérations dangereuses qui nécessitent donc une préparation particulière : "Les conditions d'abordage font que nous devons faire appel à des agents spécialement entrainés pour intercepter l'équipage qui ne se laisse pas faire", a précisé le douanier. 

Une coopération par-delà les frontières. Enfin, si les saisies de stups par les douanes françaises ont augmenté de 40% l'an dernier, c'est aussi en partie grâce à la coopération entre pays partenaires, expliquent les responsables. Ainsi, dans le cas de ces deux saisies record, les douanes françaises et italiennes ont travaillé main dans la main. D'ailleurs, bien souvent, ce sont les services français qui détiennent le renseignement mais un pays voisin qui réalise l'interception dans son espace maritime.