15 ans requis contre l'homme accusé d'avoir transmis le VIH

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
JUSTICE - La cour d'assises d'Aix-en-Provence a requis 15 ans de réclusion contre Christophe Morat. 

15 ans de réclusion ont été requis contre l'homme accusé d'avoir transmis le VIH par l'avocate générale Martine Assonion. Christophe Morat est jugé depuis lundi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour avoir transmis le VIH sciemment et en récidive. Il est jugé pour "administration volontaire de substances nuisibles", "avec préméditation et en état de récidive légale" à plusieurs femmes.

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Un personnage "abject". L'avocate générale Martine Assonion a dépeint Christophe Morat comme un homme "théâtral, comédien", "charmeur, séducteur", mais qui possède "deux personnalités". D'un côté, il y a le "tendre" et de l'autre, le personnage "abject, qui parle de manière dure". 

"Sous ses allures policées, c'est quelqu'un de violent, de virulent", souligne-t-elle, rappelant la froideur et le "dédain", dans ses réactions lorsque certaines de ses partenaires apprennent qu'il est séropositif et qu'il les a ainsi exposées à un risque.

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Un homme "en chasse". Martine Assonion est revenue longuement sur les multiples aventures sexuelles de l'accusé dès sa sortie de prison, entre 2008 et 2011. "M. Morat est en chasse", avance-t-elle. "Il va rapidement retrouver le même mode de fonctionnement qu'il avait avant la prison" et continuer son oeuvre destructrice.

Des informations "fallacieuses". Elle affirme aussi que M. Morat "connaissait tous les modes de transmission" du VIH. Certaines partenaires ont raconté comment il prétendait qu'il n'y avait "pas de risques" puisque il n'éjaculait pas en elles. "Lorsqu'il l'a dit à l'une (sa séropositivité), il a quand même donné des informations fallacieuses", s'insurge-t-elle.

Plusieurs femmes mises en danger. L'homme de 40 ans, qui est jugé pour avoir contaminé une femme, en avoir exposé 5 autres, et qui avait déjà été définitivement condamné en 2005 pour des faits similaires à 6 ans d'emprisonnement, risque jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.

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