7 milliards d’impôts pour extraire du gaz de schiste

La fracturation hydraulique suscite autant d'enthousiasme chez les entrepreneurs que de réticences du côté des défenseurs de l'environnement.
La fracturation hydraulique suscite autant d'enthousiasme chez les entrepreneurs que de réticences du côté des défenseurs de l'environnement. © Maxppp
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ENVIRONNEMENT – Une étude estime que les entreprises ayant recours au "fracking" devraient payer 7 milliards d’euros chacune par an pour réparer les dégâts causés.

Note salée. La fracturation hydraulique a un coût pour l’environnement, et pas des moindres. Selon une étude de l’université de Cambridge rapportée par le Guardian, les entreprises ayant recours à cette pratique en Grande-Bretagne devraient s’acquitter d’un impôt  de 7 milliards d’euros destiné à réparer les dégâts causés à partir de 2020. En France, cette pratique est interdite par la loi.

Dégâts environnementaux. En revanche, le gouvernement britannique a légalisé le "fracking", c’est bien ce qui inquiète Chris Hope, conseiller parlementaire et universitaire. "Le gaz de schiste va contribuer aux changements climatiques de deux façons. En émettant du dioxyde de carbone quand le gaz brûle, et en émettant du méthane dans l’atmosphère lors de son extraction" a-t-il déploré.   

Remplir les caisses. L’étude estime que les entreprises commenceront à extraire de grosses quantités de gaz de schiste en Grande-Bretagne à partir de 2020. Selon les prévisions, 2% du méthane se répandrait dans l’atmosphère, ce qui créerait des dommages profonds sur l’environnement. La taxe serait calculée sur la base de 70 euros par tonne de dioxyde de carbone.

Approbation politique. Un rapport de la Chambre des Lords appuie cette proposition, mettant en avant que les entreprises, conscientes de cette nouvelle contrainte financière, privilégieraient alors des gisements moins polluants.