Renault réduit la voilure à Sandouville

Après avoir déjà connu le chômage partiel pendant la crise économique, les employés de l'usine Renault de Sandouville vont devoir subir une baisse d'activité.
Après avoir déjà connu le chômage partiel pendant la crise économique, les employés de l'usine Renault de Sandouville vont devoir subir une baisse d'activité. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Anticipant des ventes en baisse, Renault prévoit entre 61 et 70 jours de chômage en 2011.

L'usine Renault de Sandouville, près du Havre, va être affectée par 70 jours de chômage partiel sur la chaîne de l'Espace et 61 sur celle de la Laguna en 2011. Les mauvaises ventes de ces deux modèles expliqueraient ce recours au chômage partiel, qui a été rendu public vendredi par le syndicat CGT.

Cette annonce a été faite lors d'une réunion du comité d'entreprise qui s'est tenue mercredi dans cette usine de Seine-Maritime qui ne fabrique plus que ces deux modèles depuis l'arrêt de la Vel Satis en 2009. "C'est un coup de bambou", a regretté Nicolas Guermonprez, secrétaire CGT.

Un site surdimensionné pour des modèles peu populaires

L'usine ne produirait plus que 53.000 véhicules en 2011 contre 69.000 prévus en 2010, selon le secrétaire CGT. Pourtant, l'usine était dimensionnée au début des années 2000 pour fabriquer 400.000 voitures l'an. Mais les modèles Espace et Laguna ne sont pas les plus populaires, Renault ayant surtout vendu des voitures compactes en 2010.

"On nous parle de mévente, mais celle-ci a bon dos parce que Renault a préféré faire fabriquer son haut de gamme Latitude en Corée plutôt qu'à Sandouville", a regretté Nicolas Guermonprez. Malgré ce recours "massif" au chômage partiel, quelque 816 salariés sur les 2.300 que compte l'usine seraient en situation de "sureffectif" fin 2011, a ajouté le syndicaliste.

Cette usine, qui est en concurrence avec le site de Douai (Nord) pour l'attribution des remplaçantes de la Laguna et de l'Espace, attend l'arrivée sur les chaînes d'un utilitaire qui devrait être lancé en 2013. Il a notamment été question d'y construire le nouveau Renault Trafic.

La crainte d’un plan de départs anticipés

Renault "devrait prochainement annoncer un plan de départs anticipés", en a conclu le syndicat CGT. L’information a depuis été démentie par la direction alors qu'une réunion est prévue le 23 novembre sur la gestion prévisionnelle de l'emploi au sein du groupe.

Ce possible plan de départs anticipés aurait été annoncé "à l'occasion d'une réunion délégués syndicaux centraux CGT/direction", précise le syndicat. Pourtant, "la direction a affirmé qu'il n'y aurait ni PRV (projet Renault volontariat, un plan de départ volontaire, ndlr), ni licenciement", affirme la CGT.