Les intermittents du spectacle prêts à "des ripostes"

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avec AFP , modifié à
Réunis en AG, ils appellent à "marquer l'opinion publique et la presse" avant les négociations sur l'assurance chômage.

Une assemblée générale des intermittents du spectacle a fait salle comble lundi soir au Théâtre du Rond-Point à Paris et appelé à des "ripostes pour marquer l'opinion publique et la presse", d'ici une première manifestation le 27 février et une seconde le 12 mars. Des "actions symboliques" similaires à l'occupation du ministère de la Culture par une cinquantaine d'intermittents jeudi dernier vont être organisées d'ici la manifestation du 27 février, date de la prochaine séance de négociation sur l'assurance chômage, a indiqué Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle.

Plus forte mobilisation depuis des années. Des militants de FO, du Syndeac, qui représente les employeurs du spectacle, et de la coordination des intermittents se sont relayés devant une salle pleine de quelque 700 personnes, soit la plus forte mobilisation du secteur depuis des années. Le Medef a jeté un pavé dans la mare jeudi dernier en proposant la suppression des annexes 8 et 10 applicables aux artistes et techniciens du spectacle vivant et leur alignement sur le régime général d'indemnisation du chômage, un geste qualifié de "provocation" par le gouvernement.

"Ne boudons pas notre plaisir". La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a accusé le Medef de vouloir "tuer la culture" dans une interview au Parisien dimanche. "Ne boudons pas notre plaisir", a lancé lundi soir Denis Gravouil, "la ministre a été très claire en indiquant qu'elle n'était pas prête à relever les seuils (le nombre d'heures nécessaires pour être indemnisés)". En revanche, elle n'a pas soufflé mot sur le mode de calcul. La CGT demande un calcul sur 12 mois des 507 heures requises, au lieu de 10 mois (techniciens) et 10,5 mois (artistes) aujourd'hui.

Préavis de grève bientôt déposés. Elle propose aussi une mesure d'économie, avec un plafonnement mensuel du cumul des salaires et des allocations chômages à 4.600 euros environ (175% du plafond de la sécurité sociale). Des préavis de grève vont être déposés pour les manifestations du 27 février et 12 mars (deuxième "marche de la culture" et veille de l'ultime séance de négociation).

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