La Redoute : c'est la justice qui tranchera

L'absence d'accord sur le plan social entre les futurs repreneurs et les syndicats pourrait mettre en danger l'avenir de l'entreprise.
L'absence d'accord sur le plan social entre les futurs repreneurs et les syndicats pourrait mettre en danger l'avenir de l'entreprise. © MAXPPP
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Damien Brunon avec AFP , modifié à
EMPLOI - Aucun accord n’a été conclu entre les repreneurs et les syndicats concernant les conditions du futur plan social.

Pas d'accord signé. Les repreneurs de La Redoute ont annoncé vendredi qu'ils s'en remettaient au tribunal de commerce, après le refus de la CGT, la CFDT et SUD de signer le protocole d'accord sur les mesures sociales au terme d'un ultimatum qu'ils leur avaient fixé. "En l'absence d'accord majoritaire sur le socle de mesures sociales et en anticipation de l'arrêt du financement de l'exploitation de La Redoute par Kering, la direction a l'obligation d'informer le président du tribunal de commerce de Lille des difficultés financières auxquelles est confrontée l'entreprise", ont déclaré les repreneurs dans un communiqué.

Les repreneurs "Nathalie Balla et Eric Courteille ont informé le tribunal de commerce du refus de signer des syndicats qui conditionnait les montants alloués", a indiqué une source proche de la direction, qui ne s'est pas prononcée sur ce que déciderait le tribunal de commerce.

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Un accord sinon rien. L'actionnaire Kering avait conditionné la cession de l'entreprise à deux de ses cadres à un accord sur les mesures sociales d'accompagnement. Kering (ex-PPR) s'était engagé à contribuer à hauteur de 315 millions d'euros à la "transformation économique et industrielle" de l'entreprise et à financer en plus "les mesures sociales garanties" par l'intermédiaire d'une fiducie, dans laquelle il verserait 200 millions d'euros, dont 180 millions pour La Redoute et 20 millions pour sa filiale Relais Colis.

Kering (ex-PPR) a engagé la cession de La Redoute à Nathalie Balla et Eric Courteille, respectivement PDG de La Redoute et secrétaire général de sa maison mère Redcats, pour se recentrer sur le luxe. Les deux repreneurs ont annoncé le 9 janvier la suppression de 1.178 des 3.437 postes de La Redoute.

Plus pour les futurs licenciés. Les syndicats CGT, CFDT et SUD, réclamant des dédommagements et un accompagnement financier supérieurs à ce que proposaient les repreneurs pour les personnes perdant leur emploi, ont refusé de signer le protocole d'accord que jusqu'à présent seule la CFE-CGC a accepté.

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