L’inquiétude règne chez Heuliez

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avec François Coulon et agences , modifié à
Le ministre de l'Industrie s'est dit certain de trouver une solution pour sauver l'entreprise.

Nouvel épisode chez l'équipementier automobile Heuliez... Le repreneur initial Bernard Krief Consulting (BKC) s’est avéré finalement incapable d'apporter les fonds indispensables à sa survie. Et ce, alors qu'il avait été choisi durant l'été par le tribunal de commerce de Niort pour reprendre Heuliez. Le groupe s'était alors engagé à apporter 16 millions d'euros. Mais la transaction a traîné et, finalement, c'est un titre de créance que BKC a apporté, et non un versement en "cash".

Pour autant, au gouvernement l’optimisme est au rendez-vous. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi s'est dit certain "à 95%" de trouver "une solution de substitution" à l'actuel plan de reprise par le fonds français BKC pour sauver l'entreprise et ses 600 emplois.

De nouveaux investisseurs ?

Christian Estrosi a confirmé avoir "engagé, avec une demi-douzaine d'investisseurs potentiels qui montrent un réel intérêt, une négociation de substitution". Cette poignée "d'investisseurs solides (...) peuvent se substituer à M. Petiet" (patron de BKC, ndlr), a insisté le ministre.

Malgré cette annonce, les salariés restent prudents :

La CFDT d'Heuliez a d'ailleurs indiqué mardi qu'il fallait "faire vite" pour le sauvetage. "De nombreux fournisseurs ne veulent plus livrer l'entreprise, faute de paiement (..), d'où des problèmes d'approvisionnement pour certaines activités, notamment l'emboutissage", a indiqué Gilles Bineau, délégué syndical CFDT, syndicat majoritaire. "Même pour le papier toilette, ça nous pose problème", rapporte le syndicaliste.

Important sur le plan économique, le dossier est aussi un enjeu politique, à quatre semaines des élections régionales, tant la présidente de Poitou-Charentes, la socialiste Ségolène Royal, s'est personnellement investi. Son principal adversaire au scrutin n'est autre que le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, chef de file de l'UMP dans cette région.

Les régions investissent

La région Poitou-Charentes a déjà versé 5 millions d'euros pour entrer au capital d'Heuliez. Et samedi, la région Pays-de-la-Loire, où résident 35% des 600 salariés du site de Cerisay, a annoncé "envisager" d'entrer, à son tour, à hauteur de 5 millions d'euros dans le capital de l'équipementier automobile en difficulté.

- Que pensez-vous de ce que vivent les salariés d'Heuliez ?