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Conformément à la promesse de campagne d'Emmanuel Macron, la baisse des cotisations sociales maladie et chômage devrait l’emporter en 2018 sur la hausse de la CSG, et favoriser une très légère hausse des salaires à partir de janvier.

L'une des promesses phares d'Emmanuel Macron visant à améliorer le pouvoir d'achat des salariés devrait se concrétiser à la fin du mois de janvier à la lecture du bulletin de paye. Et pourtant, quand on fait les comptes entre la baisse des taux des cotisations salariales et la hausse des cotisations solidarités, l'écart en faveur des salariés est tout petit, et pour certains, même très petit. Explications.

Une dizaine d'euros d'augmentation. Emmanuel Macron avait annoncé lors de sa campagne la baisse des charges salariales pour augmenter le pouvoir d'achat des 21 millions de salariés en France, si ce n'est qu'il fallait faire avec le déficit de la sécurité sociale matérialisé par la fameuse CSG. Les premières baisses de charges vont se compter en dizaine d'euros sur le salaire net, avec la suppression de la cotisation maladie et la baisse de l'assurance chômage. Une suppression et une baisse neutre pour l'état, puisque compensées par l'augmentation de la contribution sociale généralisée payée cette fois par tous. Finalement, le gain pour les plus petits salaires se verra moins que pour les salaires les plus confortables.

 

Une augmentation en trois temps. Par exemple, pour un salarié qui touche le Smic, soit 1.498,47 euros brut, il percevra en net 1.188 euros, soit une augmentation d'environ 21 euros par mois car, en plus de la baisse des charges salariales, le Smic a également été revalorisé. Pour un salaire nettement plus élevé de 4.000 euros, l'augmentation sera sensiblement la même, soit 20 euros, mais la bonne nouvelle c'est que les choses devraient encore s'améliorer pour tous les salariés à l'automne 2018 et en 2019.

En effet, la baisse des cotisations va se faire en plusieurs fois, et à l'arrivée tous les salariés bénéficieront d'une augmentation de leur salaire net de 1,45%. Ainsi, pour le Smic, l'augmentation sera de 260 euros par an. Pour un salaire de 2.000 euros, l'augmentation annuelle sera de 350 euros, et pour un cadre payé 5. 000 euros, la hausse annuelle sera proche de 900 euros, voire plus avec un treizième mois.

Les retraités pénalisés. Les grands perdants restent les retraités qui vont assumer sans compensation la hausse de la CSG, au nom de ce que le président Macron nomme "la solidarité intergénérationnelle".