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SAISON 2017 - 2018

Tous les samedis dans l'émission Mediapolis, Claire Hazan revient sur l'actualité et la politique par le prisme des réseaux sociaux.

Claire Hazan, cette semaine avec vous on ne parle pas des réseaux sociaux mais DU réseau social : Facebook, au cœur de toutes les polémiques. Marck Zuckerberg était auditionné cette semaine devant le Congrès Américain pour s’expliquer sur l’affaire Cambridge Analytica (pour rappel, Cambridge Analytica c’est la firme qui a siphonné les données de 87 millions de comptes Facebook pour ensuite faire de la publicité ciblée en faveur de Trump). Que peut-on retenir de cette audition ?

 

Sur les réseaux sociaux, on a d’abord retenu une image, digne d’une affiche de film.

Mark Zuckerberg, assis, seul au milieu du Congrès. Il a troqué son t-shirt gris pour un costume.

Face à lui, 44 sénateurs.  Configuration « conseil de classe pour adultes ».

2 jours d’audition, 10 heures de passage sur le grill.

10 heures qui commencent… par des excuses.

 

Sauf qu’aujourd’hui les excuses ne suffisent plus…

Et pour le rappeler, un sénateur dans la salle tient une pancarte qui liste toutes celles formulées par Zuckerberg depuis la création de son réseau social : 2006, 2007, 2011 etc. Et ça s’accélère avec les dernières affaires.

 

Pendant l’audition, il doit répondre du scandale Cambridge Analytica, mais aussi de de la tentative d’ingérence russe dans l’élection américaine, des discours haineux tenus sur la plateforme, de la question du consentement des utilisateurs face à la collecte de leurs données etc etc…

 

Et quand les questions deviennent trop ardues, Zuckerberg a la parade parfaite. « Mon équipe reviendra vers vous ». Le site de BFM a tenu les comptes : 30 occurrences rien que le 1er jour

 

Certaines questions clés sont donc restées sans réponses. Notamment : Facebook continue-t-il de traquer ses utilisateurs une fois l’application fermée ? Ou encore Combien Facebook a-t-il gagné d’argent avec les publicités achetées par la Russie? »

 

Pas de réponses à toutes les questions mais peut-être, après le scandale Cambridge Analytica, une prise de conscience des utilisateurs et des législateurs sur certains sujets, comme celui de la régulation des GAFA ?

Est-ce qu’il faut réglementer l’activité des géants du web, càd légiférer sur la question des données, des contenus publiés etc ? En Europe on dit oui, pour mieux protéger les utilisateurs. Aux Etats-Unis, jusqu’ici, on disait non. Mais c’est en train de changer, on l’a entendu pendant l’audition. Même Mark Zuckerberg, pour la première fois, ne s’est pas déclaré totalement hostile à l’idée.

Du changement… y en a-t-il aussi côté utilisateurs ?1 Français sur 4 envisage supprimer son compte Facebook…. Mais qui l’a vraiment fait ?  Voilà, on est tous dedans jusqu’au cou.

La meilleure illustration : un tweet posté par deux sénateurs américains – et pas les plus tendres- juste avant l’audition. Ils invitent leurs followers à suivre l’entretien avec Zuckerberg en direct vidéo sur internet. Avec ce tweet il y a un lien qui renvoie… je vous le donne en mille… vers leur page Facebook !