Made in France, Anicet Mbida 12.01.2016 1280x640 2:58
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SAISON 2015 - 2016, modifié à

Anicet Mbida nous présente chaque matin les plus belles inventions françaises.

Paris : quatre étudiants "übérisent" les serruriers d’urgence

On a peut-être trouvé la solution ultime à la perte de clés ou aux portes claquées avec les clés à l’intérieur. Et elle est française, développée à Paris dans le 17e arrondissement, par une bande de quatre étudiants fêtards et étourdis. Ils ont créé eviteleserrurier.com, un service qui conserve un double de vos clés et les apporte à domicile, en une heure chrono, si vous les oubliez.

C’est typiquement le genre d’idée que tout le monde aurait pu avoir. Surtout ceux qui ont pris l’habitude de garder un double, chez le gardien ou chez un ami qui n’habite pas loin, pour justement éviter une arnaque de serrurier. Leur service s’apparente donc à un gardien de clés professionnel disponible 24h/24h.

Reste qu’en confiant ses clés à un inconnu, on prend le risque de se faire cambrioler. Mais les responsables du service se veulent rassurants. Ils ne demandent jamais votre adresse, ne savent pas où vous habitez. Ils ont simplement besoin d’un numéro de portable et d’un mot de passe. En plus, toutes les clés sont scellées dans des enveloppes comme celles de la banque France. Donc si quelqu’un essaie de l’ouvrir, cela se verra.

Notez que le service n’est pour l’instant disponible qu’à Paris. La société est toute jeune (activité lancée en octobre). Elle commence donc doucement par la Capitale avant d’attaquer d’autres grandes villes. Quant aux tarifs, il faut s’acquitter d’un abonnement de 5€ par mois avec une livraison de clé gratuite par an. Également proposée, une formule gratuite sans abonnement. Mais il faudra alors payer 100€ par livraison.

Cela peut paraître cher, mais l’association UFC/Que Choisir considère raisonnable un prix entre 110 et 130€ pour une ouverture de porte, avec une radio, le soir ou le week-end… sans le déplacement. Au final, ces petits jeunes viennent en fait casser les prix et même "ubériser" le dépannage d’urgence. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle car la profession a besoin d’un sérieux coup de fouet. Pour mémoire, près de 60% des entreprises du secteur ont des pratiques peu scrupuleuses selon la DGCRF.