Cher Printemps, le climat se réchauffe et on voit poindre les premières manifestations de mécontents !

2:52
  • Copié

Chaque vendredi, Michaël Hirsch nous fait partager une lettre adressée à une personnalité ou une institution qui fait l'actualité.

 

Michaël Hirsch prend sa plume pour célébrer l’arrivée des beaux jours !

Cher Printemps, 

Je commençais à désespérer de ton arrivée, grelotant dans mon humble demeure, glacé par l’effroi, voyant surtout l’hiver à moitié plein. J’en étais même réduit à t’attendre emmitouflé dans une couette en chantant du Vianney.

Mais heureusement te voilà enfin de retour cher Printemps ! Ne sentez-vous pas, comme ces derniers jours, le climat se réchauffe ? 

Dans toute la France, la nature se pare de ses plus belles colères, et l’on voit poindre les premières manifestations de mécontents ! Ah ce Printemps Français ! Sublime saison des amours où l’on sent monter en nous d’irrépressibles pulsions, et où si l’on prête l’oreille on croit percevoir de longs râles car au Printemps le Français râle ! 

Et à juste titre, car à l’automne dernier les coupes ont été trop franches. Notre président a élagué à tout va dans les budgets mais, hélas, en jardinage comme ailleurs, c’est pas la taille qui compte ! 

Un président dont on aurait pu croire pourtant qu’il savait parler aux arbres, lui qui multiplie les numéros de charmes mais que seul les vieilles branchent ! 

Seulement on l’a vu, tronçonneuse à la main, coupant dans les aides comme on rabote des haies, ça Thuya droit et ça Thuya pas droit ! Laissant surtout aux plus petits arbustes l’impression de s’être fait "fourré" ! 

Alors c’est bien naturel, avec l’arrivée du Printemps, c’est toute la grande forêt de la fonction publique qui craint pour sa sauvegarde. Car y a comme une sensation de mélèze, et pour certains surmenés y’a beaucoup trop de bouleaux ! 

Et tous ces arbres ont peur de se retrouver à nu avant l'été ! C’est pourquoi, pour eux, cette année, le mot d’ordre est clair: "En Avril, ne te découvre pas, défile ! » 

Mais ce renouveau Printanier ne serait rien si ne s’était joint à ce concert bucolique, les oiseaux cheminots qu’on entend ça et là siffler à tout va. Et alors qu’ils piaillent, qu’ils réclament, ou qu’ils braillent même leur chef Guillaume Pépy.

Telle est donc cette éclosion sublime qui pour beaucoup est source d’espoir.  

Car devant ce rassemblement de toutes les branches, et si dur de la feuille qu’il soit, le gouvernement Peuplier ! 

Alors du peuple ou de son roi qui remportera le sacre du printemps ? Cela aura au moins le mérite de faire taire ceux qui pensaient que la France est un pays sans sève et qui se résine.

Tendrement, 

Michaël

Les chroniques des jours précédents