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En 2000, Roubaix a obtenu le label ville d'art et d'histoire. Lieu incontournable : son ancienne piscine municipale, transformée en musée.

WB : Les escapades culturelles tous les dimanches avec ce matin une ville qui ne fait pas partie des tops touristiques… A tort !

AS : Et si on partait à Roubaix ? Dit comme ça, ça peut surprendre mais la ville a obtenu le label Ville d’Art et d’Histoire en 2000 et propose une exploration de l’histoire industrielle et son chef d’œuvre : l’ancienne piscine municipale, où s’est installé un musée.

WB : Racontez-nous l’histoire de cette piscine.

AS : Cette piscine a été bâtie entre 1927 et 1932 selon les plans de l’architecte Albert Baert, homme progressiste de gauche et franc maçon. Un choix qui n’est pas dû au hasard et quand la piscine ouvre en octobre 1932, elle apparaît comme un programme politique.

Cette piscine est conçue comme un sanctuaire du propre, du blanc, face à la misère des populations ouvrières de l’époque.

La façade est de style byzantin et le plan est celui d’une abbaye : 4 ailes disposées autour d’un jardin. Le bassin et les cabines se trouvaient dans l’aile Est. En 1934, la piscine est classée par la revue Bâtir comme l’une des plus modernes d’Europe. Après 50 ans d’utilisation, la piscine est fermée en novembre 1985 à cause de la fragilité de sa voûte.

WB : Pourquoi ce choix de site pour le musée ?

AS : Le projet d’un musée d’art et d’industrie émerge à Roubaix pour valoriser le patrimoine. Différents sites sont proposés. En 1990, le conseil municipal valide l’idée de l’ancienne piscine.

Le musée de La Piscine Musée d’art et d’industrie André Diligent, ouvre ses portes le 21 octobre 2001.

WB : A-t-on l’impression d’aller à la piscine ?

AS : A l’intérieur, au centre de l’ancien bassin, une lame d’eau rappelle la vocation première du lieu. Sur ses bords,  jardin de sculptures. Au rez-de-chaussée et au premier étage, les cabines sont devenues des vitrines d’art. Sur environ 7000m², vous pourrez découvrir les collections textiles, mode, beaux-arts, céramique et design dans une magnifique architecture art déco.

Promenez vous également dans le jardin. Celui-ci montre la relation entre la botanique et l’industrie textile : des fibres et des plantes tinctoriales (qui servent à teindre) y sont plantées selon un parcours thématique. Référence bien sûr au passé industriel de Roubaix.

WB : Une escale gourmande ?

AS : Au restaurant La Petite Cour : saveurs traditionnelles, produits locaux, frais et de qualité. Tout un programme ! Des Œufs cocotte au maroilles, à quelques pas du musée, pourquoi se priver ?