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SAISON 2016 - 2017

Alors que la Grande-Bretagne est engagé dans le Brexit, l'élection d'Emmanuel Macron leur fait craindre un affaiblissement de Londres au profit de la France.

Theresa May s'est bien sûr empressée de "féliciter chaudement" le nouveau Président Français, mais en arrière-plan, on s'inquiète.

En Grande Bretagne, on salue l'arrivée en France du plus jeune chef d'État, depuis Napoléon.
Tout en se souvenant que Napoléon avait donné bien du fil à retordre aux Anglais !

L'histoire va-t-elle se répéter ?

La Grande Bretagne négocie en ce moment le fameux chèque de départ de l'Union Européenne. Puisque la Grande Bretagne a pris des engagements, en tant que membre de l'Union. Ces engagement, il faut les tenir. De la même façon qu'au restaurant, un convive ne peut pas subitement quitter la table, au milieu du repas, et partir sans rien payer.
Donc, le montant de la facture à payer serait de 100 milliards d'euros, un chiffre énorme. C'est l'équivalent de trois fois le budget de la Défense française.

La mauvaise nouvelle pour les Anglais, c'est qu'Emmanuel Macron se présente comme un "hard Brexiter". Pas question de faire des cadeaux aux Anglais. Il l'a redit d'ailleurs dimanche soir, après avoir fait joué l'hymne européen : "Je défendrai l'Europe".
C'est la première source d'inquiétude pour Londres.
Deuxième point négatif, vu de Londres, c'est l'image.

Pourquoi ? Les Anglais craignent d'être "ringardisé" par l'élection d'Emmanuel Macron ?

Exactement.
Déjà, le Financial Times (le journal de la City), qui craint un affaiblissement de Londres avec le Brexit, écrit : "Paris est le vainqueur. Londres, le looser". Le journal estime que Paris pourrait connaitre ce grand vent favorable, qui avait soufflé sur la Grande Bretagne, au début des années 2000, avec Tony Blair, quand Londres avait gagné les Jeux Olympiques.
Même aux États-Unis, le New-York Times explique que cette victoire d'Emmanuel Macron est une claque contre "les petits Anglais qui ont choisi de quitter l'Union".
Alors, attention, on ne connait pas la fin de l'Histoire. Il y a 200 ans, les Anglais s'en était finalement très bien sorti face à Napoléon.
Mais, et c'est suffisamment rare pour être souligné. La France est plutôt l'objet de commentaires bienveillant en ce moment à l'étranger.