Le Loir-et-Cher est-il l’un des seuls départements à avoir réduit sa masse salariale ?

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Maurice Leroy affirme que le Loir-et-Cher est l’un des seuls départements à avoir réduit sa masse salariale.

Le Vrai-Faux de l’info avec l’auto-satisfécit de Maurice Leroy.

Le député Nouveau Centre, soutient François Fillon dont il juge les valeurs compatibles avec celles de sa famille politique. La baisse des dépenses publiques est pour lui un impératif, il se vante d’ailleurs de donner l’exemple. 

Maurice Leroy : "Nous sommes (le département du Loir-et-Cher) cités en exemple par la Cour des Comptes. Nous sommes dans le club fermé des sept départements en France sur 101 qui ont réduit la masse salariale" des fonctionnaires".

Le Loir-et-Cher est l’un des seuls départements à avoir réduit sa masse salariale, c’est vrai ou c’est faux ?

C’est vrai pour 2015, comme le salue la Cour des comptes dans un récent rapport. Cette année-là, les dépenses de personnel ont baissé dans le département de Maurice Leroy de 0,39%. Un effort louable, mais quand même très modeste après des années de hausse continue car elles avaient augmenté, ces même dépenses, de 13% entre 2009 et 2013. Et même si la masse salariale, le nombre de fonctionnaires donc, n’a pas évolué, il le jure, les dépenses de personnels sont quand même reparties à la hausse en 2016 parce que le point d’indice a tout simplement augmenté. Les efforts sont donc réels, mais à relativiser.

Pourtant Maurice Leroy soutient François Fillon, qui veut supprimer 500.000 postes de fonctionnaires.

Et c’est dire l’ampleur des difficultés qu'il y aurait à surmonter. Seulement sept départements sur 101 ont réduit leur dépenses de personnel en 2015, dans de très faibles proportions et après des années de dérive. Les effectifs dans la fonction publique territoriale ont explosé de près de 30% depuis 2002, souligne l’Insee. Les communes ont le plus embauché, mais les départements aussi ont dû absorber des transferts de compétence, recruter pour l’Action Sociale et notamment la gestion du RSA qui pèse extrêmement lourd. Cela dit, depuis que les dotations de l’État se réduisent, on observe partout des efforts. Les dépenses de personnel augmentent moins vite mais, c'est une réalité, elles augmentent toujours.

Cela illustre la volonté qu’il faudrait pour ne plus remplacer un départ à la retraite sur deux. Les collectivités devraient faire des choix et repenser leurs missions, même s’il existe des marges de progression. La Saône-et-Loire par exemple, dépense 190 euros par habitant pour son personnel, contre 328 en Lozère, et plus du double, 433 euros, en Corse-du-Sud.