A l'occasion de l'ouverture du salon de la franchise à Paris, Emmanuel Duteil nous explique la mécanique de cette stratégie de marque efficace.
W.B. : "Le talent de la semaine" est l'occasion chaque dimanche matin de mettre en avant ce qui marche bien du coté de l'économie. Cette semaine, vous avez eu envie de nous parler de la franchise.
E.D. : D'ici quelques minutes, le salon de la franchise va ouvrir ses portes à Paris... Vous le savez sûrement, mais quand on parle de la franchise on parle de toutes ces enseignes comme Paul, Guy Hoquet, la Compagnie du Lit ou encore Franck Provost qui, pour se développer, vendent leurs marques et leurs concepts d'une certaine manière à des indépendants comme vous et moi. On paie alors un droit pour exploiter la marque et respecter les codes de l'enseigne. La formule permet aussi aux enseignes qui ont des moyens limités pour se développer partout en France de dépenser moins d'argent. Les patrons des boutiques franchisés sont en effet les propriétaires de leurs boutiques, le risque est partagé d'une certaine manière. Des deux côtés, ce sont des entrepreneurs...
W.B. : La franchise se porte-t-elle bien ?
E.D. : La franchise est en pleine croissance, un phénomène qu'on peut expliquer assez facilement : dans un contexte économique compliqué, de plus en plus de personnes ont envie d'être leur propre patron. La franchise, c'est un concept un peu moins risqué pour se lancer. Vous êtes aidé, accompagné par exemple dans les achats et surtout, vous bénéficiez d'une marque établie, d'un réseau national, d'une notoriété...
Plus simple que de créer un commerce totalement nouveau, la franchise attire de plus en plus. L'an dernier, selon la fédération de la franchise, le nombre de franchisés a progressé de 2%. C'est un secteur qui pèse aujourd'hui près de 350.000 salariés dans plus de 2.000 enseignes. Les secteurs les plus représentés sont l'alimentaire et l'automobile. La France regroupe le plus de franchises en Europe. Comme quoi, la France est un vrai pays d'entrepreneurs, quoiqu'on puisse en penser...
W.B. : Et qui sont ces franchisés ?
E.D. : A 60% ce sont des hommes, autour de 47 ans en moyenne. Les 2/3 effectuent une reconversion professionnelle quand ils se lancent dans la franchise et 28% des franchisés ont davantage qu'un seul point de vente. Pour tous ceux qui ont envie de créer leur entreprise, ça peut être une bonne idée de regarder ce système qui semble fonctionner.
