Pierre Dubuc, créateur de OpenClassrooms 3:44
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SAISON 2015 - 2016, modifié à

Focus sur une petite pépite française : OpenClassrooms. Cette entreprise est spécialisée dans les formations en ligne, spécialement dans le domaine du numérique.

Wendy Bouchard : Anne-Laure, vous vous êtes intéressée à une start-up qui continue d'évoluer dans le monde du travail. C'est une société qui s'occupe de formations en ligne.

Anne-Laure Jumet : C'est l'histoire au départ, d'un site internet lancé par un collégien. Vous avez bien entendu, un élève de 4ème, c'était en 1999. C'est maintenant devenu une pépite française qui emploie 40 personnes à Paris et qui aura bientôt 2 millions de membres. Son fondateur, Mathieu Nebra, est toujours à la tête de l'entreprise. Il a seulement 30 ans et l'associé qui l'a rejoint, Pierre Dubuc, a 27 ans. OpenClassrooms, c'est le nom de cette société, s'est spécialisé dans les formations en ligne, tout spécialement dans le domaine du numérique. Par exemple, vous n'y connaissez rien en codage informatique, vous allez sur le site et vous pouvez accéder à une vidéo. Là, un professeur va vous apprendre les bases puis, de vidéo en vidéo, vous allez progresser. C'est tout un programme qui va se mettre en œuvre avec des cours écrits et des exercices à faire. Sur ce site, il y a une base gratuite et pour avoir un petit peu plus de services, il y a un abonnement mensuel. OpenClassrooms s'est même associé à une école pour proposer un diplôme reconnu par l'Etat : Chef de projet multimédia. Et là aussi, tout l'apprentissage se fait par internet. Il a aussi noué des partenariats avec des grandes écoles comme Centrale ou Polytechnique, ou encore avec des multinationales comme Microsoft ou Google, pour proposer des formations à la carte.

W.B. : C'est une entreprise qui est aussi en partenariat avec Pôle Emploi, ce qui lui a valu d'être citée par François Hollande !

A-L.J. : Oui, c'est une histoire assez incroyable. Il y a un an, les fondateurs du site proposent leurs services à Pôle Emploi. Ils se disent prêts à offrir leur version payante à tout chômeur qui en fera la demande. Au départ, Pôle Emploi ne comprend pas du tout la démarche. Une entreprise qui propose un service gratuit, ça ne colle pas. Puis, ils comprennent que c'est sérieux. Du coup, depuis septembre, OpenClassrooms est utilisé par 22 000 demandeurs d'emploi. Le pari que fait la start-up, c'est d'avoir, grâce à cette offre, de la visibilité et de fidéliser ces personnes qui peut-être continueront à utiliser les services du site une fois qu'ils auront retrouvé un travail. L'histoire est arrivée jusqu'aux oreilles de François Hollande. Il y a un an, le président annonce que tous les chômeurs pourront bénéficier gratuitement de tous les services de l'entreprise qu'il cite plusieurs fois. Un joli coup de pub !

W.B. : Cette entreprise a-t-elle d'autres projets ?

A-L.J. : Oui! D'abord se développer à l'international. Il y a déjà quelques cours en anglais et en espagnol mais OpenClassrooms veut aller plus loin et veut des partenariats avec des écoles à l'étranger. Et puis, le site veut lancer de nouveaux cours dans le web marketing par exemple, ou encore, dans l'entrepreneuriat. Il veut aussi proposer aux entreprises des formations ciblées pour leurs collaborateurs pour les accompagner dans la transformation digitale que l'on est en train de vivre en ce moment. Pour ça, OpenClassrooms recrute. Ils cherchent notamment des auteurs de cours et c'est une perle rare car "on est très exigeant", m'a expliqué son fondateur. En tout cas, pas question pour lui de quitter la France. Paris est, d'après lui, un formidable vivier de start-up, il y a une vraie dynamique, beaucoup d'aide financière et une génération d'entrepreneurs prêts à se démener pour donner un sens à leur vie professionnelle.

W.B. : Ce soir vous présentez EcoSystème à partir de 18h15. Quels seront vos invités ?

A-L.J. : On parlera immobilier avec notre invité Alain Dinin, le patron de Nexity, un géant français du secteur, aussi bien promoteur immobilier que propriétaire d'un réseau d'agences comme Guy Hoquet ou encore Century 21. Dans la deuxième partie je vous ferai découvrir une jeune dirigeante de start-up. Elle était stagiaire dans une grande banque et c'est de là que lui est venue l'idée de lancer son entreprise.