4:13
  • Copié
SAISON 2015 - 2016

Tout le monde ne le sait pas mais Vinci, le géant du BTP, est aujourd'hui dans le Top 5 des plus grands opérateurs d'aéroports au monde. Le groupe vient de récupérer la gestion de l'aéroport d'Osaka au Japon.

D.A. : Le talent de la semaine c'est l'occasion chaque semaine de s'intéresser à une réussite économique. Et cette semaine on va s'intéresser à une entreprise française qui s'illustre notamment à l'étranger !

E.D. : En effet. Et je suis joueur en ce dimanche matin. Je vais donc commencer par une petite devinette. Est-ce ce vous connaissez le point commun entre l'aéroport d'Osaka au Japon, de Phnom Penh au Cambodge, de Lisbonne au Portugal, de Santiago au Chili ou encore celui de Quimper en France ? Eh bien tous ces aéroports sont gérés par le même groupe et en l'occurrence il s'agit du Français Vinci. On ne le sait pas toujours mais le géant du BTP est aujourd'hui dans le top 5 des plus grands opérateurs d'aéroports au monde. Il vient en effet de récupérer la gestion de l'aéroport d'Osaka. Avec 35 millions de passagers par an l'aéroport est le 2ème aéroport du Japon. C'est ce contrat qui est entré en vigueur au début du mois qui l'a fait basculer dans une autre dimension.

A.B. : Etre opérateur d'un aéroport ça veut dire quoi ?

E.D. : Eh bien c'est exactement comme pour les autoroutes. Un Etat ou une ville cède pour une période donnée - souvent des dizaines d'années - l'aéroport à un opérateur privé. Pendant la période de la concession l'opérateur est le propriétaire de l'aéroport. A lui de mettre en place la bonne politique pour gagner de l'argent. Par exemple, à Phnom Phen au Cambodge, l'aéroport vient d'être totalement refait et agrandi. Ils ont fait un grand duty par lequel vous êtes obligé de passer. Ils ont aussi réussi à attirer le premier café Starbucks du Cambodge pour créer un peu l'événement. Au Chili Vinci va aussi agrandir l'aéroport. Il va construire là-bas le plus gros bâtiment de son histoire.
Et ce marché des aéroports est un marché en pleine croissance. On a jamais autant voyagé qu'aujourd'hui. C'est donc un business potentiellement très rentable.  Au final c'est un marché assez récent. Le mouvement de privatisation a été lancé dans les années 90 en Australie.  Aujourd'hui, 40% des aéroports dans le monde sont privatisés. Aux Etats Unis ou au Brésil il va par exemple y avoir de gros appels d'offres dans les mois à venir.

D.A : Et comment Vinci est arrivé dans ce métier ?

E.D. : Eh bien ça a commencé presque par hasard il y a 20 ans avec l'aéroport de Phnom Penh au Cambodge. On est en 95 le pays cherche à se développer. Il a besoin de partenaires. Et Vinci remporte à cette occasion sa première concession d'aéroport. A l'époque il n'y connait rien. Ça ne va pas être un long fleuve tranquille bien loin de là. La crise politique de 1997 met par exemple le pays à genoux. Mais qu'importe Vinci se renforce sur place avec notamment l'aéroport qui dessert le superbe site d'Angkor et gagne ensuite de nombreux contrats. Ils ont aujourd'hui 34 aéroports dans le monde. Et il espère bien se renforcer en France. Outre Quimper dont je parlais tout à l'heure ils sont pour le moment à Toulon, Rennes, Grenoble et surtout Nantes. Si ça doit se faire un jour, ils ont gagné la concession pour le nouvel aéroport de de Notre-Dame-Des-Landes.
Ils sont aussi candidats pour les aéroports de Nice et Lyon qui doivent être privatisés dans les semaines à venir. S'ils devaient gagner au moins un des deux, ça leur permettrait de se renforcer en France. Mais c'est loin d'être gagné, ces deux aéroports suscitent beaucoup de convoitises.

D.A. : En attendant de connaitre le nom du gagnant qui seront vos invités ce soir Emmanuel Duteil ?

E.D. : Eh bien ce soir on va parler lingerie et prêt à porter. Le patron du groupe Etam est notre invité. Le groupe Etam c'est la marque Etam bien sûr, mais aussi Undiz qui fait de la lingerie pour les plus jeunes, et la marque de prêt à porter 1 2 3. A lui tout seul le groupe pèse 16% du marché de la lingerie en France. L'entreprise fête par ailleurs cette année son centenaire. 
Et en fin d'émission on va donner un petit coup de pouce à une start-up qui collecte des fonds pour les ONG en utilisant les revenus publicitaires générés sur internet et le mobile. Elle s'appelle Goodeed.