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Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.

Nicolas Carreau, ce matin, vous nous parlez d’une icône

Alors, attention, Elisabeth, Marion! Je suis sûr que vous êtes fans. Il s’agit de Sissi, l’impératrice d’Autriche et Reine de Hongrie. Le livre de l’historien Jean des Cars, est à nouveau réédité. C’est la référence. Sissi a été popularisée par Romy Schneider, bien sûr, dans les trois célèbres films. Mais la vraie Sissi n’a rien à envier à la version cinéma. Le premier chapitre de ce livre s’appelle : La princesse sauvage Sissi est tout le contraire de sa mère, un peu austère, et de sa sœur, Hélène, l’air toujours grave. Elle tient plus de son père, le duc Max, toujours en train de chanter, plein de dérision et de fantaisie. Sissi est espiègle, spontanée, toujours enthousiaste.

Oui, mais ça ne correspond pas vraiment au statut d’impératrice d’Autriche.

Eh non, et on passe donc de la princesse sauvage, cette jeunesse libre, au chapitre intitulé : L’impératrice brimée, puisqu’elle épouse donc François-Joseph. Lui est sincèrement amoureux. Mais en l’épousant, Sissi a aussi épousé sa famille et sa belle-mère, l’archiduchesse Sophie. Pas vraiment une rigolote… Les relations seront très tendues. Sophie surveille de près Sissi, en nommant notamment ses dames de compagnie, comme la comtesse Esterhazy-Liechtenstein. Voici comment la décrit Jean des Cars : " elle a le teint jaune, les lèvres pincées et 56 ans, soit 40 ans de plus que la future impératrice. Un cerbère de salon qui sait tout, voit tout, entend tout et donc, hélas, juge tout. "

Bonne ambiance

Ca la change de sa belle jeunesse et de Max, son cher papa et ça n’ira pas en s’arrangeant. Le destin de Sissi est tragique. Je passe bien des épisodes pour en arriver à Mayerling, là où séjourne l’archiduc Rodolphe, le fils de Sissi, au cœur de la forêt viennoise. Il est retrouvé mort le 30 janvier 1889 avec sa maitresse Marie Vetsera. On n’a jamais su s’il s’agissait d’un suicide ou d’un meurtre. C’est l’une des plus grandes énigmes historiques du XIXème. Jean des Cars donne toutes les clés pour la comprendre Et puis, bien entendu, le livre se termine par l’assassinat de Sissi à Genève. Une vie tragique mais riche et passionnante.