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Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.

Nicolas Carreau, ce matin, vous avez lu pour nous un polar très sombre.

Rien que le titre, je vous laisse juge : Les suicidées. Le livre est signé par Val McDermid, elle est écossaise. Déjà auteur de 29 best-sellers du même tonneau. Et c’est chez Flammarion.

"Suicidées", avec deux E à la fin.

Exactement. Quel œil ! Nous y reviendrons. Pour l’instant, on est au début du roman, glacé dès la première page. Nous sommes à Londres, en milieu d’après-midi. Et nous sommes surtout dans la tête du tueur. Il est en train d’observer sa victime. La victime, justement, elle n’a rien de particulier. Une jeune trentenaire de la classe moyenne. C’est vraiment la "girl next door", voyez et pourtant, quand on écoute les pensées du tueur, elle a dû faire quelque chose de grave parce qu’il lui en veut à mort ! C’est le cas de le dire.

Puisqu’il va l’assassiner donc.

Oui. En faisant croire à un suicide, en la menottant dans sa voiture dans un garage fermé et en fixant un tuyau au pot d’échappement qu’il a relié à l’habitacle. On a retrouvé son corps le lendemain. A côté d’elle, un livre. Et ce n’est pas la seule victime. D’autres femmes sont retrouvées dans des conditions qui font elles aussi penser à un suicide. Un point commun : elles sont tous plus ou moins militantes féministes. Autre point commun : sur chaque scène de crime, on retrouve un livre de Virginia Woolf ou Sylvia Plath, deux auteures féministes. Pour mener l’enquête, se réunissent deux héros de Val McDermid : Tony Hill et Carol Jordan, passablement alcoolisée. Qui et pourquoi ces femmes ont été assassinées, c’est ce que vous découvrirez si vous lisez le livre. Mais c’est un peu plus, ce roman. C’est aussi un questionnement sur la place des femmes.

Suicidées donc, avec deux E, de Val McDermid, chez Flammarion. Merci Nicolas.