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Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.

 

Les derniers de Bruno Léandri aux éditions Tallandier

En ce premier jour de la semaine, Nicolas Carreau a choisi un livre sur les derniers.

Oui, les derniers dans tous les domaines. On parle toujours des premiers, des pionniers, de ceux qui ont eu l’idée, de ceux qui ont posé le premier pas, c’est facile, évidemment que c’est glorieux. Mais les derniers, vous croyez que c’est facile pour eux. Bruno Léandri, l’une des grands figures de Fluide Glacial, avec ses longs cheveux et ses longues moustaches, s’est attaqué à ces bons derniers avec ce livre : Les derniers, chez Tallandier. Il nous raconte 40 histoires de derniers, sérieusement, mais sans jamais se prendre au sérieux.

Et qu’y a-t-il parmi ces derniers alors ?

Ça va du dernier pape français au dernier magnétoscope mais des bonnes nouvelles aussi comme la dernière famine, par exemple, qui eut lieu en 1709. Depuis, heureusement, on en n’a plus connu. On a eu d’autres problèmes, des graves, mais pas de famine comme celle-ci. Tant qu’on est dans les trucs pas drôles, ça, c’est terrible : le dernier mort de 14/18. En 1918 donc, Augustin Trébuchon, c’est son nom. 40 ans, il a fait toute la guerre avec du courage, mais sans une égratignure. Et le dernier jour, le 11 novembre 1918, il reçoit l’ordre d’aller remettre un message à son capitaine. Il est 10h45, la fin de la guerre est officiellement prévue à 11h, mais certains continuent jusqu’au bout. À 10h55, précisément, une balle atteint Augustin Trébuchon, il meurt. Cinq minutes plus tard, c’est la fin de la guerre.

La dernière 2CV est également présente dans ce livre ?

Oui. La production s’est arrêtée en 1990. La 5.114.961e était la dernière deudeuch, un modèle Charleston gris. C’était dans une usine portugaise. Mais pour certains fous de la deuch, la véritable vraie dernière 2CV, c’est celle qui est sortie de l’usine de Levallois en 88. Un collectionneur l’a achetée conscient de sa valeur potentielle. Effectivement, en 2012, impeccablement conservée, elle était estimée à 140.000 euros. Mais la 2 CV a été volée cette même année ! Les cambrioleurs qui se sont sans doute aperçu qu’il serait compliqué de la revendre, l’ont incendié. L’épave s’est quand même vendue 10.000 euros.