Rachats d'entreprises : la Chine, véritable rouleau compresseur

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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

>> Les titres de la presse nationale

  • 72% des Français seraient opposés à la suppression de l'ISF. "Supprimer l'impôt sur la fortune ?", titre Aujourd'hui en France.
  • "François Fillon, le moment de vérité" pour L'Opinion.
  • Libération se concentre sur François Hollande. "Hollande et la banlieue, le rendez-vous manqué", titre le quotidien.
  • Le Figaro : "2017 : Hollande persévère malgré le malaise au PS"
  • 20 Minutes fait sa Une sur l'emploi : "Les jeunes sont dans le game"

>> Les titres de la presse régionale

  • Dans l'Union, Emmanuel Macron détaille un peu son calendrier. Il annoncera d'ici la fin de l'année ses intentions. Une chose semble certaine : il ne devrait pas participer à la primaire de la gauche qu'il décrit comme "une primaire du Parti Socialiste qui ne se fait pas sur une base idéologique claire mais pour préserver un appareil".
  • Dans les Pyrénées, on attend la pluie. Selon l'Eclair, il ne reste plus qu'un mois de réserve d'eau dans les lacs de montagne.
  • Dans les vignobles, on attend des étoiles. Virginie Ledoyen ou encore Eddy Mitchell. Ils font partie des 5 artistes qui présideront la vente des hospices de Beaune le 20 novembre prochain.

>> L'histoire du jour

Ou quand la dépanneuse ne respecte pas elle-même le code de la route. C'est ce qui se passe à Lyon. En début de semaine, le magazine Auto Plus révélait que 2 dépanneuses immatriculées en Belgique sévissent dans la ville. Non seulement, précise le Progrès, l'une n'a pas les mêmes plaques à l'avant et à l'arrière mais en plus, normalement selon le code de la route français, pour circuler une dépanneuse doit avoir obtenu une homologation et deux cartes, une blanche et une grise. Avec donc une plaque correspondante... Que font donc ces dépanneuses belges à Lyon ? A la mairie, on met en avant le délai de 3 mois pour régulariser l'immatriculation. Sauf que là, il ne s'applique pas précise Le Progrès. Et en attendant, le quotidien s'interroge : que se passera-t-il si un treuil casse et provoque un accident ? Les assurances pourront-elles jouer ? En tout cas, pour ceux qui se seraient fait enlever leur voiture, ça ne change rien, pas de contestation : c'est l'infraction initiale qui compte.

>> A la une de l'économie

La boulimie des Chinois en termes de rachat d'entreprises inquiète le monde. En France, c'est le tourisme qui intéresse les Chinois. Nouvelle cible la Compagnie des Alpes. La Compagnie des Alpes c'est toutes remontée mécanique des Alpes : Tignes, Val d'Isère, les Ménuires, Méribel, Serre Chevalier, la Plagne, Chamonix, les 2 Alpes... Mais aussi le Parc Asterix, le Musée Grevin, France miniature, le Grand aquarium de Saint-Malo. Tout ça sera bientôt Chinois ! Ils ont déjà racheté le Club Med, Campanile, Accor... Les Chinois veulent monter en gamme, acquérir des pépites, des spécialités dans chaque pays. En Allemagne, ils s'intéressent à la technologie, mais il y a un vrai raidissement. Berlin vient de bloquer le rachat d'une entreprise hi-tech allemande, Aixtron, sur les conseils - désintéressés - des services secrets américains. "Attention, avec vos puces électroniques, ils vont perfectionner leur bombe atomique." Ni Une deux, Berlin a bloqué l'opération. Il y avait donc une peur économique et politique des Chinois.

De la même façon, quand Theresa May est devenue Première ministre de Grande-Bretagne, elle a voulu stopper le projet de centrale nucléaire EPR quand elle a vu que les Chinois participaient à l'aventure. "Les Français ça va mais pas question de voir des Chinois aux commandes de nos centrales nucléaires." Ça a fait tiquer les Britanniques. Partout, les Etats s'inquiètent et veulent créer des barrières pour se protéger des Chinois. A suivre... 

>> L'extraordinaire histoire du Concorde à 20h50 sur RMC Découverte

Treize ans après sa disparition de l’espace aérien, il reste le plus bel avion au monde avec son nez basculant. Un avion supersonique, fruit de la collaboration entre ingénieurs français et britanniques comme le raconte ce documentaire. 2200km/h au compteur, une performance résumée par un ingénieur.

Un avion-fusée dont vous allez tout savoir sur un plan technologique. La partie technique du documentaire est d’ailleurs trop longue. En revanche, le récit de l’épopée et les témoignages de ceux qui ont vécu cette aventure sont passionnants. Béatrice Vialle est une des deux femmes pilotes du Concorde et elle en parle encore avec émotion.

Voler en Concorde était un privilège évidemment réservé aux fortunés et autres célébrités. Caroline, hôtesse de l’air, a réalisé plus de 3000h de vol, dont un voyage avec une star.

J’étais presque frustrée de ne pas avoir encore plus d’histoires humaines sur cette aventure aéronautique. Mais les seules images de cet avion que j’allais admirer enfant sur les pistes de l’aéroport de Nice m’ont enchantée.

>> A la une de la presse américaine

Comment ça se passe un meeting Trump ? Ça commence par une musique pompeuse. Il y a aussi une annonce : "si des manifestants anti-Trump ont infiltré le meeting, ne les touchez pas svp, appelez les services de sécurité." Il y a déjà eu des dérapages. Et puis Donald Trump descend du ciel : il arrive en avion. Meeting sur un aérodrome c’est pratique. Donald Trump sort de son Boeing noir frappé de son nom et déroule son discours type où il coche toutes les cases. D’abord, "je suis le candidat anti-système" : "La moitié de nos politiciens sont corrompus, l’autre est stupide." Bien sûr, la pire, c’est "Hillary la Crapule", sa formule favorite. Là la foule se met à scander immanquablement "mettez la en prison".

Ensuite c’est le tour des média, qui mentent. Trump désigne l’estrade des journalistes et des télés. Tout le monde se retourne, une type à casquette rouge fait des doigts d’honneur aux caméras. Bonne ambiance.

Vient la case : "on nous vole nos jobs." Ils sont partis en Chine ou au Mexique. Trump promet même de forcer Apple à construire ses iPhones aux Etats-Unis. Dès qu’il dit Mexique il y a forcément quelqu'un qui crie "construisons le mur". Celui promis par Trump pour fermer la frontière. Et vient alors le tour des immigrants illégaux qui sont des criminels.

Je ne vous cache pas qu’il y a un petit côté disque rayé chez Trump. Mais ses fans viennent le voir comme ils iraient au concert de leur groupe préféré : ils connaissent par cœur les paroles. J’étais au milieu de la foule et je les entendais finir ses phrases. Dans la foule, il n’y a que des blancs. Certains supporteurs sont des caricatures, comme ce retraité qui m’a répondu, sur les propos obscènes de Trump, "au moins ça prouve qu’il n’est pas homosexuel, c’est une bonne chose". Mais on croise aussi ce couple de restaurateurs touchants, désespérés de ne pas s’en sortir et qui voit en Trump son seul espoir de changement.