9:17
  • Copié
SAISON 2016 - 2017

Jean-Philippe Balasse, Eva Roque et Valentine Desjeunes font le point sur l'actualité du jour.

 

La presse nationale pour commencer.

Honneur aux vainqueurs, ce matin.

Avec ce tonitruant "Tout est permis" en Une de L'Équipe.
Hommage à cette équipe de Monaco, qualifiée pour les demi- finales de la ligue des champions. "Avec mention très bien" précise le journal. "Dans un contexte apaisé et un stade rempli de joie".

"En demi-finales avec panache" titre Aujourd’hui en France.
Tout est permis avec Monaco. Tout est possible avec la présidentielle.

En Une du Figaro, François Fillon y croit : "Je serai au second tour".

François Fillon que vous ne lirez pas, dans Le Monde.

Le journal qui nous raconte avoir demandé un entretien de politique générale, comme pour les principaux candidats. Son entourage a d'abord dit "oui", il y a plusieurs semaines. Avant de poser comme condition de ne pas avoir à répondre à des questions sur "les affaires". "Nous avons refusé car il nous semble évident que les hommes politiques n'ont pas à décider des questions qui leur sont posées" regrette le directeur de la rédaction, Luc Bronner.

L'Humanité ne s'embarrasse pas de ce genre de considérations.

Et s'enthousiasme, sans réserve, en Une, de "Ce qui changerait dans votre vie dès la 1ere année avec Mélenchon à l'Élysée".

Jean-Luc Mélenchon que vous retrouverez, aux côté de Marine Le Pen, en Une de Libération.

Puisque ces deux-là mènent l'un contre l'autre "La bataille du vote ouvrier" avec un avantage très net à la candidate frontiste.
Ce qui est sûr, c'est que les candidats continuent à faire "la tournée des popotes".

À ce propos, CNewsMatin nous raconte d'où vient cette curieuse expression !

Ça date du 19e siècle et à l'époque, "la popote" désignait "le lieu où les soldats d'un même corps se réunissait pour prendre leurs repas". C'était donc "un endroit stratégique pour prendre le moral des troupes. Il arrivait donc que les gradés se rendent dans plusieurs "popotes" successivement, nous raconte le gratuit.

Et puis, signalons le dossier bien fait, complet et original de l'Express sur "La vraie vie des candidats".

L’Express qui a enquêté sur "le manoir de Fillon", le Touquet de Macron, le Montretout de Le Pen, la "Venise" de Mélenchon mais aussi leurs styles, leurs hobbies et même leurs cantines.

 

Jean-Philippe Balasse pour la presse internationale

Le Japon tente d’améliorer les conditions de vie au travail.

"Tente", il faut le préciser. Il s’agit ici de lutter contre un phénomène qui fait froid dans le dos parfois, le "karoshi", qu’on pourrait traduire par se tuer, littéralement, au travail. La mort par épuisement, par dépression avec des centaines de décès tous les ans, à Tokyo et ailleurs.

Pour faire en sorte que les employés ne passent plus leurs jours et leurs nuits enchainés à leur bureau, le gouvernement compte bientôt plafonner le nombre d’heures supplémentaires.
Seulement, le chiffre donné par la presse nippone n’a rien de rassurant. Un plafond de 100 heures supplémentaires par mois. Pour élément de comparaison, en France, le plafond est de 220 heures par an. Au Japon, donc, ce serait donc 100 heures par mois.

Plutôt préoccupant dans un pays où la durée légale du travail est de 40 heures par semaine avec un plafond des heures supplémentaires qui explose au gré des accords d’entreprise.
C’est un vrai problème de santé publique mais pour celles et ceux qui combattent cette souffrance, cette mort au travail, le geste du gouvernement est davantage un pas en arrière qu’une réelle avancée. 100 heures supplémentaires par mois c’est une façon d’acter des pratiques d’un autre temps. Elles détruisent des vies, des familles, disent les associations, qui font part de leur tristesse.
On part de loin malgré tout. Dernier exemple trouvé dans le Japan Times, il est notamment question de fixer un nombre d’heure de repos minimum entre la fin d’une journée de travail et le début de la suivante. En Europe, il faut au moins onze heures de repos alors qu’au Japon, il n’y a pas de règle.

 

Eva Roque pour le programme télé

Cocovoit (websérie) à 20h45 sur Comédie+ ou sur YouTube

Cocovoit, pour covoiturage !
Il s’agit d’un programme court de deux minutes qui s’empare de l’évolution de nos comportements. C’est le cas ici avec un plan fixe dans une voiture et des gens qui se rencontrent pour la première fois.

C’est cool, c’est super quand ça se passe bien mais, et c’est l’intérêt de la série, ce n’est pas toujours le cas.
Les silences pesants, les conversations qui tournent en rond, les moments de gêne ou encore le passager agressif.

Cocovoit, c’est une équipe de jeunes gens qui a lancé cette série sur le web, jusqu’au moment où la chaîne Comédie + a repéré la fiction.
Résultat depuis quelques semaines, Cocovoit est devenu le programme court humoristique de la chaîne, des saynètes que l’on retrouve aussi sur YouTube.
Tous les sketches ne sont pas réussis mais l’intention est là. C’est malin, bien interprété et rythmé.
Et puis, ça rappelle aussi quelques souvenirs de voyage en voiture. Quand, pour rompre l’ennuie, on s’amusait à trouver un personnage.

 

Valentine Desjeunes pour la presse quotidienne régionale

Trois Unes dans la presse quotidienne régionale.

Et la Corrèze qui va redevenir un département normal, c'est à la une du Populaire du Centre.
Le département était déjà particulièrement à l'honneur sous Jacques Chirac et il va redescendre de son piédestal présidentiel avec la fin du quinquennat de François Hollande.

"Tenue correcte exigée au Collège" à la Une du Télégramme.
Alors que le débat sur l'uniforme revient régulièrement, la question du jogging divise. Certains établissements tendent à le proscrire en dehors des heures de sport. Certes pratique et confortable, peut-il pour autant être porté comme n'importe quel autre pantalon? la question divise les responsables de collèges.

Et puis des maths à la Une du Bien Public. Mais un très gros problème de maths qui date de 1859. Un dijonnais pense l'avoir résolu. C'est l'hypothèse de Rimann, l'un des problèmes mathématiques les plus difficiles au monde. Cela fait plus de 10 ans que Mohamed Sgiar planche dessus et le jeu en vaut la chandelle: si cette découverte était validée, il empocherait la modique somme d'un million de dollars.

L'histoire du jour c'est une autre façon de voter à Strasbourg.

 Pour l'instant, ce n'est qu'une expérience dont nous fait part L'Est Républicain. Ça se passera dimanche dans certains bureaux de vote.
Alors, comment ça va se passer???
Après avoir officiellement mis leur bulletin dans l'urne, 2.500 strasbourgeois sont invités à se livrer à une nouvelle manière de voter. Il s'agit d'un vote par notation, c'est-à-dire que les électeurs vont devoir mettre une note à chacun des candidats, comme un professeur avec ses élèves. On peut être sévère avec un ou plusieurs concurrents, en noter d'autres à égalité, et donner aussi un avantage à plusieurs candidats en les notant bien.
Celui qui l'emporterait serait celui qui obtiendrait la meilleure moyenne. Voilà qui relativiserait quelque peu l'idée du vote utile.
Sachez qu'en 2007, si cette méthode avait été mise en place, c'est François Bayrou qui l'aurait emporté. En revanche, en 2012 nous dit l'Est Républicain, c'est bien François Hollande qui aurait gagné sa place pour l'Élysée.