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SAISON 2016 - 2017

Sophie Larmoyer, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

La presse nationale pour commencer.

Il y a 15 ans, Libération marquait les esprits au lendemain du 21 avril.

En affichant un plan serré sur Jean-Marie Le Pen et en barrant sa Une d'un énorme "NON".
Ce matin, bis repetita. Le visage a changé (après le père, c'est celui de sa fille). Mais le cadrage et le titre sont quasiment les mêmes : "Pourquoi c'est toujours non !".

Mais il suffit de jeter un œil à la Une de CNewsMatin : "La tentation de l'abstention", pour comprendre que les choses ont changé.

"La France a changé" enchaine Aujourd’hui en France.

Sur son dessin en pages intérieures, Ranson fait parler un téléspectateur qui regarde : "Elle a l'air tellement de gauche ces derniers temps qu'elle va finir par voter blanc".

Les lignes bougent, c'est sûr ! C'est d'ailleurs le constat que fait, en Une, L'Opinion : "Recomposition, le pari centriste de Macron".

Et puis il y a La Croix qui, ce matin, donne "La parole aux jeunes".

La Croix a interrogé "100 jeunes de 18 à 30 ans pour connaitre leurs attentes pour l'après-7 mai". Des idées qui, mises bout à bout, pourraient faire un programme : "Il faut moins de pesticides" dit Mathieu 22 ans. "plus d'alternance, qui est la meilleure façon de s'insérer dans une entreprise" poursuit Amine, 28 ans. "Résorbons les zones de non droit" supplie Julien, 18 ans. "Misons sur la réinsertion des détenus" dit Clarisse, 24 ans. "Il faut une crèche au moins dans chaque territoire" revendique Loeiza, jeune professeure de 28 ans. "J'attends du futur président qu'il conforte l'ancrage de la France dans l'Europe afin de garantir notre paix" tonne Claudie, 23 ans. Emmanuelle, 25 ans, demande elle qu'on "comptabilise les votes blancs". On peut y ajouter "l'anglais pour tous dès la maternelle", "un encadrement des salaires", "l'interdiction du diesel" Etc etc.
On lit tout ça et on est tenté d'y ajouter une mesure : "il faudrait davantage écouter les jeunes".

L'Humanité revient sur les défilés du 1er mai : "Le refus de Le Pen, l'avertissement à Macron".

Photo impressionnante d'un policier visé par un cocktail Molotov en Une du Figaro, en marge de ces manifs.

Le Figaro qui titre sur "les affrontements, violents" d'hier.

 

Sophie Larmoyer pour la presse internationale

Tony Blair, le retour ? 10 ans après avoir quitté la scène politique britannique, l’ancien Premier ministre est très présent dans la presse étrangère. Il s’engage à nouveau !

Tony Blair a choisi une date symbolique pour ressortir du bois : le 1er mai 1997, il y a 20 ans exactement, le tout jeune leader travailliste de l’époque remportait les élections législatives au Royaume-Uni. C’était l’élan du "New Labour", une nouvelle gauche, réformiste et conquérante. Bien loin du tableau de l’opposition travailliste aujourd’hui, dirigée sur son extrême gauche par Jeremy Corbyn et au plus bas dans les sondages. Tony Blair a donc donné une série d’interviews à des correspondants étrangers à Londres, dont celui du Monde, ainsi qu’à des journaux britanniques parmi lesquels le Daily Mirror, qui confirme : "Yes, he’s back", il est de retour.

Il est de retour mais pourquoi maintenant et pour quoi faire ?

Au Daily Mirror, il explique que "ce qui se passe en Grande-Bretagne l’inquiète" et que "cette affaire du Brexit" l’a motivé pour replonger en politique, ne pas laisser passer ce moment d’histoire comme s’il s’en fichait. "Il faut mettre les mains dans le cambouis, dit-il, et je vais le faire". Pour autant, Tony Blair ne compte pas se présenter aux élections anticipées du 8 juin. Il veut participer au débat, et donc retourner sur le terrain, se reconnecter avec le pays. Mais il explique tout de même qu’il y a un corpus d’idées qui pourraient rallier du monde, tout en glissant "je ne suis pas sûr que ça pourrait devenir un mouvement politique". Un peu comme En Marche, interroge alors le Mirror, "ce nouveau centre-gauche français". Et Tony Blair s’esclaffe, rigole, mais ne répond pas vraiment.

Enfin, en même temps, pas sûr que les Britanniques l’accueillent à bras ouverts.

Et c’est bien le problème de Tony Blair. "Je sais que dès que je vais mettre la tête dehors, je vais me prendre un flot de critiques". Sa décision d’engager le Royaume-Uni dans la guerre en Irak, en 2003, l’a durablement plombé et ses conférences très lucratives, après qu’il a quitté le pouvoir, n’ont pas arrangé son image. Mais tant pis ! Aujourd’hui il est convaincu que ce Brexit, "vendu comme du rêve, pourrait tourner au cauchemar". Il pense que les Britanniques pourraient bien changer d’avis, quand ils s’apercevront que le Brexit va "les reléguer de la Ligue des Champions en Ligue 1" pour ce qui est du commerce. Tony Blair suggère qu’à ses amis Travaillistes, il manque aujourd’hui une vision du monde moderne. Sous-entendu, "moi je l’ai". Bref, de toutes ces interviews données ces derniers jours, il ressort que l’ancien premier ministre revient avec une solide confiance en lui, teintée d’une certaine arrogance qui risque de ne pas plaire à tout le monde.

 

Eva Roque pour le programme télé

L’arme fatale à 21 heures sur TF1.

En 1987, sur les écrans de cinéma, L’arme Fatale est en tête du box-office avec le duo Mel Gibson - Danny Glover dans la peau de deux flics.
30 ans plus tard, c’est le retour du duo mais dans une série et avec deux autres acteurs pour incarner Riggs, un flic foufou et suicidaire, et Murtaugh, de retour d’une crise cardiaque qui aspire au calme.
Ils sont différents mais doivent faire équipe.

L’équipe est formée. Les voilà embarqués dans une course poursuite diabolique contre un truand.
Une scène spectaculaire avec cascades sur un circuit de Formule 1.
Une scène à l’image de cette série : c’est du très bon divertissement avec de l’humour.

On se moque totalement des enquêtes, peut-être un peu trop d’ailleurs, seul le duo compte et il fonctionne très bien.
Clayne Crawford et Damon Wayans sont excellents ! De quoi passer un bon moment devant sa télé.

Précision : À la seconde minute, vous pourriez sursauter !
Donc évitez de tenir un verre d’eau par exemple à ce moment-là.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

Trois Unes dans la presse quotidienne régionale.

Des cortèges clairsemés pour le 1er mai à la Une de vos journaux régionaux. Ils étaient par exemple 250 manifestants à Troyes. "Pas facile de faire front contre le front" écrit ainsi ce matin Libération Champagne.
Des voyants au rouge dans la République du Centre. Manque de pluie, vent de nord-est amplifient le risque de feux de forêts. Dans le Loiret, déjà plusieurs interventions ces derniers jours.
Et c'est à en perdre son latin en matière de météo, Vaucluse Matin de son côté met à la Une le Mont ventoux. Avec 25 centimètres de neige au sommet, cliché pris hier matin. C'est la plus belle de neige de l'hiver s'amuse le journal d'Avignon !

L'histoire du jour va faire parler voire grogner les automobilistes parisiens.

Et pourrait bien surprendre celles et ceux qui viendront bientôt visiter la capitale. Avec une version souterraine des Champs Élysées. Là même, où les voitures circulaient il y a encore quelques années. Et c'est là que le bât blesse pour les automobilistes, parce que ces Champs en sous-sol, ils seraient créés dans le tunnel (récemment fermé) qui permettait d'éviter le carrefour de l'Arc de Triomphe, l'un des plus accidentogènes de Paris. Un site long de 330 mètres qui évidemment vaut de l'or dans l'un des quartiers les plus chers de la capitale. Et les projets foisonnent déjà raconte le Parisien. Certains imaginent déjà une immense cave à vin, d'autres y voient carrément une grande galerie commerciale quand d'autres encore rêvent d'un espace d'exposition d'art. La Ville de Paris, elle, pourrait lancer un appel à idées à la fin du mois. Encore faudra-t-il remettre le tout aux normes, ce qui n'a pas été fait pour l'instant.