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SAISON 2016 - 2017

Jean-Philippe Balasse, Eva Roque et François Geffrier font le point sur l'actualité du jour.

Le Kiosque d'Europe 1 et toutes ses plumes avec François Geffrier pour les régions, Jean-Philippe Balasse pour l'international et Eva Roque devant la télé. Bonjour à tous !

 

Vous reprendrez bien une dose de politique ce matin. Avec, de nouveau "la star de la semaine". C'est Jean-Luc Mélenchon, "Le moment Mélenchon", c'est la Une de Libération "Pour lui c'est l'ascension avant Pâques" écrit le journal.

Vous le retrouverez aussi en une de 20 Minutes, d'Aujourd'hui en France: "Mélenchon : le programme qui affole les milieux économiques".

 

Mais qui réjouit l'Humanité qui titre "La cote de Jean-Luc Mélenchon affole les puissants". Les Echos eux s'intéressent à François Fillon et Emmanuel Macron : "Ce qui les oppose vraiment". Macron, cible préférée du Figaro ces temps-ci "Il s'affiche avec Bayrou et reçoit le soutien implicite de Hollande".

 

L'Opinion, de son côté, nous apprend qu'un "texte rassemblant de nombreux fidèles de François Hollande devrait être rendu public dans les prochains jours". C'est, titre le quotidien, "L'appel du pied des hollandais à Macron".

Et puis avez-vous les stars ? Les stars du show bizz, s'engager dans la campagne ? Non, et pour cause, "les célébrités boudent le show politique" nous raconte 20 Minutes. En fait "ils ont peur de perdre des fans et des engagements, à une période où les films la musique et les bouquins se vendent mal" estime un chroniqueur mondain. Ça a quand même une conséquence regrettable, c'est que "la culture semble quasi absente des débats".

 

Bon, je vous épargne la lecture de Marianne qui fait sa Une sur "le palmarès d'une campagne bien pourrie". Et remet ses prix : "Le plus grand menteur", "le plus gros tricheur", "le plus traitre", "le plus parano", "le plus démago". Il en manque un, de prix. C'est celui "du plus populo", que mérite pourtant largement l'hebdomadaire avec cette Une.

Pour finir, on abandonne la politique pour lever le voile sur un mystère. Le mystère "des lacets défaits", enfin dévoilé, en pages intérieures d'Aujourd'hui en France "Pourquoi se défont-ils lorsqu'on marche "? "En quelques secondes, souvent sans signes annonciateurs". Pour le comprendre, des chercheurs ont donc filmé des lacets noués selon la méthode du nœud plat (c'est celle "du lapin qui fait le tour de l'arbre pour rentrer dans son terrier"). Et ils ont observé "que le choc du pied sur le sol équivalait à sept fois la gravité terrestre". Au final, c'est "l'effet "fouet" des boucles lorsque le pied est en l'air qui est responsable du délaçage". C'est donc tout simplement "une affaire de physique" (on attend avec impatience l'enquête sur les fils et cordons qui vivent leur vie, s'emmêlent et s'embrouillent tous seuls dans nos sacs).

 

 

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François Geffrier

Affaire Troadec : le récit d’une nuit d’horreur, c'est le titre du Télégramme, ce matin. Le journal a eu accès aux 17 pages d'audition d'Hubert Caouissin, l'homme qui a avoué le meurtre de sa belle sœur et de toute sa famille en février. Un récit glaçant, extrêmement précis, minute par minute, du déroulé du crime.

À la une du Courrier picard, ce matin : "Whirlpool s’invite à Matignon." Des représentants syndicaux de Whirlpool et des élus sont reçus ce matin par le Premier ministre. L'usine d'Amiens doit fermer dans un an, avec les 600 emplois, qui partent en Pologne.

Et le gros titre de Nice-Matin : "Un chantier XXL". Embellissement et pose de câbles anti-intrusion : la promenade des Anglais fait face à de gigantesques travaux. Renaissance annoncée le 14 juillet.

 

 

Pour l'histoire du jour vous vous êtes fait avoir par Mamie Arnaque.

 

Mamie Arnaque, la routarde de l'escroquerie, la gentille mamie profiteuse, cette dame, Louise Fromentin, a pas mal de surnoms. C'est la une du journal Nord Littoral : La plus grande escroc à Calais. Dans la région depuis six mois et déjà 40 dossiers d'arnaque. Un exemple : elle est logée dans un gîte pendant quelques jours. Et elle disparaît d'un coup, sans payer les 2.000 euros de note au propriétaire.

A chaque fois, les victimes disent que la petite dame de 77 ans ne paye pas de mine, et qu'ils ne se méfient pas quand elle leur dit, au début, qu'elle a oublié son portefeuille et qu'elle payera plus tard. Il y aurait pour plusieurs dizaines de milliers d'euros de préjudice. Mamie Arnaque a été convoquée en novembre dernier au tribunal de Châteauroux, mais elle ne s'est pas présentée à l'audience. Et avant ça, elle avait déjà été condamnée 7 fois pour abus de confiance.

Et cette dame, elle se défend ? Elle dit quelque chose de tout ça ?

Elle a une version assez gonflée : dans le journal, ce matin, elle dit qu'elle est victime de la jalousie des gens. "Ce sont eux qui essayent de m'arnaquer", dit-elle. "Je paye toujours. Depuis que je suis à Calais, tout le monde a bien profité de ma carte bancaire."

 

 

 

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La presse internationale avec Jean-Philippe Balasse. Ce matin, on va en Chine, à Pékin, mais un Pékin surprenant et souterrain

Reportage inattendu que j’ai trouvé sur le site d’info Wired, on connait tous les images de la mégapole Pékin, 21 millions d’habitants, ce que l’on sait moins, c’est que dans le sous-sol de la ville, une autre existence s’organise, pour celles et ceux qui n’ont pas les moyens de vivre à ciel ouvert.

Dans d’anciens abris antiatomiques, 10.000 bunkers construits à l’époque de la guerre froide, sur ordre de Mao Zedong, des bunkers transformés aujourd’hui en appartements de fortune à six pieds sous terre.

On les visite grâce au reportage d’un photographe italien, Antonio Faccilongo, sur certaines images on voit les portes épaisses, typiques des abris antiatomiques. On découvre surtout un univers parallèle avec un salon de coiffure bricolé, une salle de billard et même un karaoké. Le tout sans fenêtre, évidemment, seulement éclairé par des néons blafards.

Deux types de population dans ces bunkers, nous raconte le reportage: soit de jeunes chinois optimistes qui sont là, disent-ils, "en attendant  d’avoir assez d’argent pour rejoindre ceux d’en haut", soit des familles qui s’entassent sur des matelas et qui savent qu’elles n’auront jamais les moyens d’avoir un appartement, un vrai, à l’air libre.

Officiellement, les autorités chinoises interdisent aujourd’hui de louer ces bunkers, entre 40 et 100 dollars par mois, mais dans les faits nous dit l’article, beaucoup d’habitants n’ont tout simplement pas le choix. Ils seraient un million à vivre ainsi dans les sous-sols de Pékin. 

 

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Eva Roque, Alcaline, le concert – France 2 – 23.55

Elle s’appelle Rose McCartha Linda Sandy Lewis. Plus connue sous le nom de Calypso Rose. Une dame de 76 ans dont vous avez sans doute entendu cette chanson

C’était en février sur la scène des Victoires de la musique, elle parvenait à faire danser une salle pourtant gelée. Et le concert donné au Trianon et diffusé ce soir devrait aussi vous réchauffer ! Elle est la Queen du Calypso, la reine du Calypso, musique originaire d’Afrique de l’ouest, qui rythmait les carnavals à la fin du XIXème siècle à Trininad et Tobago.

Et pourtant le premier grand tube de calypso, on le doit aux Andrew Sisters en 1945. Dix ans plus tard, Calypso Rose écrit son premier titre dont le thème est l’inégalité homme/femme. Car le calypso, c’est une musique festive, mais des paroles dures. Une de ses chansons, No Madame a poussé le gouvernement à revoir le salaire minimum des domestiques à Trininad.

Calypso Rose, c’est surtout une force de la nature qui a connu  la misère, a été violée dans son adolescence, a survécu à 2 cancers et 3 crises cardiaques. Sa recette ? Vodka-jus de tomate, une prière avec son groupe et surtout monter sur scène. C’est Manu Chao qui en produisant son dernier album lui offert une nouvelle popularité.

J’ai rarement vu une artiste avec autant d’énergie, aussi solaire.  Vous en voulez encore ? Sa chanson No Madam