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SAISON 2016 - 2017

Sophie Larmoyer, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

La presse nationale pour commencer.

En jetant un premier regard sur la presse, on est surpris de découvrir Jean Réno, en Une de L'Express.

On se dit d'abord "tiens, il se lance dans l'immobilier ou il est devenu un expert du salaire des cadres", pas du tout !
Si Jean Réno fait la Une de l'Express, c'est avec ce titre "Moi, diabétique, et alors ?".
Une sorte "d'outing" car oui, la star fait partie des quatre à cinq millions de français qui doivent vivre au quotidien avec le diabète.
Il raconte la découverte de la maladie : c'était il y a 17 ans, sur le tard. Probablement lié au choc psychologique de son second divorce.
Il lance aussi un appel : "Il y a un effort à faire en matière de prévention. le diabète n'est pas une maladie honteuse !".
À la question "Qu'est-ce que le diabète a changé dans votre quotidien?" il répond "le diner". Il faut faire attention à tout, tout le temps, éviter les sucres lents. "Alors imaginez moi, un plat de pâtes, je n'en prends plus qu'un par semaine".
Jean Reno raconte sa vie sous insuline, avec ses deux piqures par jour. Un témoignage utile pour briser un tabou solide.

Pour le reste, vous trouverez un Vladimir Poutine en colère qui parle au Figaro : "Arrêtez d'inventer des menaces russes imaginaires". "Vous vous effrayez vous même" accuse le président Russe.

Aujourd’hui en France fait sa Une sur "L'encombrant Monsieur Ferrand".

Le même Richard Ferrand est épinglé en Une de Libération qui titre "Faites ce que je dis, pas ce que je fais".

Quant au Monde, il publie une enquête assez détaillée sur ce qu'il appelle "le système Ferrand" : "enquête sur un mélange des genres entre "affaires" et "système".

"Le pouvoir est à l'épreuve du soupçon" estime L'Opinion.

Dans la même veine, vous trouverez 20 Minutes qui affiche Richard Ferrand et Marielle de Sarnez : "Exemplarité, c'est pas gagné".

Politique encore en Une de CNewsMatin qui se demande si Emmanuel Macron aura "Une majorité En Marche".

Pour finir, un petit papier sur l'orthographe dans Le Parisien.
"Ça s'apprend à tout âge".

 

Sophie Larmoyer pour la presse internationale

Le ton ne s’arrange pas dans les échanges entre Donald Trump et Angela Merkel, quelques jours de sommet ensemble, à Bruxelles puis en Sicile, et depuis les deux dirigeants enchainent critiques et piques.

Et les médias, de part et d’autre de l’Atlantique, comptent les points !
Avec notamment ce tweet, hier au réveil : Trump fustige "l’énorme déficit commercial avec l’Allemagne. Très mauvais pour les États-Unis. Ça va changer". Au même moment à Berlin, après avoir mis en cause la fiabilité de l’allié américain, Merkel redit qu’il est important que désormais les Européens s’engagent à l’international, prennent leur destin en main. Ce que Fox News appelle "la guerre des mots" et la chaine conservatrice suggère que cette rhétorique anti-américaine est taillée sur mesure pour la campagne électorale allemande. Beaucoup de médias américains soulignent qu’Angela Merkel est même soutenue par son rival politique, le social-démocrate Martin Schultz : "Unis contre Trump", peut-on lire sur le site de CBS News. Ce que le New-York Times appelle "un changement potentiellement sismique dans les relations de l’Allemagne avec les États-Unis".

La presse allemande commente beaucoup également.

Oui et notamment cette dernière affirmation très sèche du tweet : "Ça va changer". "Trump menace l’Allemagne", pour le quotidien Handelsblatt.
Le grand journal Bild a titré lundi "Ce que pense vraiment Merkel de Trump", en gros elle le prend très au sérieux, pense même qu’il va rester en poste huit ans, mais n’a pas l’intention de se laisser faire. Et hier il titrait "Ce que Trump pense de Merkel" : un journaliste américain y explique que le président américain, finalement, ne connait pas grand-chose de la réalité de l’Allemagne ni du parcours de la Chancelière. Mais tout ce qui l’importe, c’est qu’elle ne soit pas sur son chemin pour atteindre ses objectifs comme c’est le cas actuellement.

Les Allemands sont globalement assez remontés contre les attaques répétées de Donald Trump sur leur économie.

Oui et il y a une Une, lundi, qui résumait cette exaspération c’était celle de la TAZ, Die Tageszeitung : un grand photo-montage d’un urinoir avec plein de tag autour, écrits sur le mur, partout. Uniquement des citations express de Trump pendant son voyage hors des États-Unis, entre points d’exclamations et petits dessins scatos. Dans l’urinoir est écrit "une semaine vraiment historique" et au-dessus, en rouge : "Trump was here". Trump est venu ici.

 

Eva Roque pour le programme télé

Saint Laurent à 20h50 sur Arte.

Comment raconter Yves Saint Laurent en évitant le portrait hagiographique ?
Peut-être en tentant de s’incruster dans la tête du créateur. C’est ce qu’a choisi de faire le réalisateur Bertrand Bonello. On découvre Yves Saint Laurent à la fin de années 60 jusqu’en 1977, un homme qui travaille, fait la fête et n’est pas heureux.

À travers le personnage de Saint Laurent, Bertrand Bonello raconte un processus d’autodestruction.
On passe de fêtes de débauche avec champagne et drogue, aux salons feutrés où Saint Laurent créé, coupé du monde comme lui reproche sa mère.

Paradoxalement plus le film est lumineux notamment quand il s’agit de filmer les collections, plus le personnage d’Yves Saint Laurent s’enfonce dans la dépression. Le voilà en plein essayage avec une cliente transformée par son génie.

Outre la réalisation remarquable, Gaspard Ulliel offre une prestation bluffante dans la peau de Saint Laurent. Tous les comédiens sont excellents. Coup de cœur pour Louis Garrel dans le rôle de Jacques de Bascher, un des amants de Saint Laurent.
Quelques semaines avant la sortie de ce film, un biopic signé Jalil Lespert débarquait également sur les écrans. Très esthétique, très gentil surtout à l’égard de Saint Laurent et Pierre Bergé. Bertrand Bonello a préféré la version noire de ce destin et de cette relation. Et c’est plus réussi.

 

Marion Calais pour le programme télé

Trois Unes dans la presse quotidienne régionale

Le déplacement d'Emmanuel Macron à Saint Nazaire sur les chantiers navals STX qui doivent livrer aujourd'hui le dernier paquebot géant -le Meraviglia. Le chef de l'État qui pourrait annoncer, selon Presse Océan, la commande de quatre nouveaux bateaux mais qui sera aussi très attendu sur la vente du site à l'italien Fincantieri.
Sordide affaire à la Une de Sud Ouest : une quinquagénaire en garde à vue dans les Landes pour escroquerie. Elle a dissimulé pendant sept ans la mort de sa mère, dont elle avait caché le corps dans un congélateur. Tout ça pour continuer à toucher sa retraite.
Un joli coup de pub à la Une du Télégramme : Le bol breton, avec son bord bleu et le prénom écrit dessus. Il est à l'honneur du dernier film de Valérie Lemercier. Sur l'affiche, l'actrice apparait buvant dans un bol du genre portant le prénom Marie-Francine. Un bol provenant de la faïencerie de Pornic qui produit 300.000 des 500.000 bols bretons vendus chaque année.

L'histoire du jour est celle d'un candidat aux législatives qui ne devrait pas l'être.

"Ahurissant" et "surréaliste". L'Est Républicain n'en revient pas ce matin. Brossant le portrait d'un "militant d'extrême droite doté d'un culot de compétition". Et c'est bien le moins que l'on puisse dire. À Nancy, un jeune homme de 25 ans est donc candidat alors qu'il est inéligible. Pierre-Nicolas Nups a été condamné en avril pour avoir publié un dessin homophobe sur Facebook. Cinq ans d'inéligibilité devant être exécuté immédiatement. Son appel ne change donc rien : il ne peut pas être élu. Ça, le garçon qui par ailleurs est étudiant en droit le sait très bien : "je n'ai pas le droit de siéger à l'Assemblée, mais j'ai le droit de me présenter à une élection" dit-il dans un sourire. D'ailleurs, pour l'instant, la préfecture n'a pas pu s'opposer à sa candidature. Pierre-Nicolas Nups est donc toujours en lice sous l'étiquette indépendant, le FN ayant refusé de le soutenir.