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SAISON 2016 - 2017

Sophie Larmoyer, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

La presse nationale pour commencer.

Tous, ou presque, font leur Une sur la liste de candidats aux législatives dévoilée hier par En Marche.

Qui sont les candidats de Macron, titre le Parisien.
Le Figaro résume la situation : "Législatives : face à Macron, la droite résiste, Bayrou se cabre".
Libé nous emmène "Au cœur de la Machine Macron", avec une enquête sur les donateurs qui ont financé son parti.

Il faut signaler le dessin de Kak en Une de l'Opinion.

On y voit François Hollande qui dit à Emmanuel Macron : "Bien entendu, je te laisse mes véhicules de fonction". Et devant les deux hommes, vous avez un pédalo et un scooter. Une sorte de résumé du quinquennat.

Le Figaro Eco ajoute un dossier auquel devra s'attaquer le nouveau président.

"Macron devra rénover le palais de l'Élysée". En fait, le journal revient sur le rapport rendu par la Cour des Comptes sur la gestion de la présidence. On apprend donc que François Hollande n'a pas dépensé l'an dernier tout le budget qui lui était alloué, il a même rendu 10 millions d'euros. Effort louable, sans doute, sauf que la Cour fait remarquer que cet argent devait servir à rénover l'Élysée. Les travaux prévus n'ont pas été faits, or les lieux se dégradent. La Cour des comptes relève par ailleurs que c'est toujours aussi compliqué de pister le mobilier du palais. Plus de 300 objets, des meubles, ont été perdus de vue de longue date, c'est à dire depuis au moins 10 ans.

Un mot de La Croix qui publie ce matin un numéro spécial.

Un numéro spécial qui pourrait servir de feuille de route au président Macron : "réparer la France". C'est le titre à la Une. Avec une série de priorités qui sont déclinés tout au long des pages : réconcilier, rassembler, dialoguer, aimer.
Des mots qui font chaud au cœur mais qui sont à des années-lumière de ce que vivent les 277 salariés de GM&S Industry, Usine de la Creuse, sous-traitant automobile. "Les GM&S sont à bout de nerfs", titre l'Humanité.

 

Sophie Larmoyer pour la presse internationale

On regarde ensemble les presses irlandaise et britanniques qui se font l’écho de la découverte, dans la forêt de Bord dans l’Eure (donc en France), du corps d’un ancien militant de l’IRA, l’Armée républicaine irlandaise.

Il s’appelait Seamus Ruddy, militant nationaliste proche de l’IRA et prof à Paris dans une école privée, dans les années 80. En mai 85 il s’était volatilisé. Enlevé, tué puis enterré quelque-part en France. Un règlement de comptes interne, comme il y en a eu beaucoup au sein de cette mouvance, qui avait choisi la terreur, entre les années 60 et 90, pour s’opposer à la présence britannique en Irlande du Nord.
Seamus Ruddy avait 32 ans quand il a été assassiné en 85. Les tests ADN ont prouvé mercredi que les ossements retrouvés samedi dernier en forêt, près de Pont-de-l’Arche, étaient bien les siens. Le quotidien Irish Times nous apprend qu’il sera enterré dans les jours qui viennent chez lui, en Irlande du Nord, dans le caveau familial avec ses parents où son nom figure déjà sur la pierre tombale.

Comment les enquêteurs ont su où chercher, c’était il y a 32 ans !

En 99, après les Accords de paix du Vendredi Saint, une commission d’experts a été créée pour rechercher 16 personnes identifiées comme victimes internes à l’IRA et dont on n’avait pas retrouvé les corps. "Les Disparus", c’est comme ça qu’on les appelle là-bas, en Irlande du Nord. Le principe de cette commission indépendante, c’est que ceux qui lui transmettent des informations ne sont pas poursuivis, leurs noms ne sont pas transmis à la police. Les appels à témoins d’un archevêque ou des familles des disparus sont fréquents ces dernières années. Et ça marche : Ruddy est le 13e, sur 16 victimes, à avoir retrouvé.

Est-ce qu’on sait pourquoi il a été tué et ce qui s’est passé ?

Les plus complets sur cette question, ce sont les sites britanniques de la BBC et du Guardian. Ils expliquent que Ruddy a été victime des luttes internes entre les différentes factions paramilitaires et politiques au sein de l’IRA, notamment pour contrôler le trafic d’armes organisé depuis l’étranger. Il y avait des caches en France, et c’est pour obtenir des informations sur ces dépôts d’armes qu’un groupe d’activistes envoyés en mission auraient torturé puis tué Seamus Ruddy. C’est comme dans un roman d’espionnage : d’anciens du groupe seraient revenus en France, notamment l’an dernier, pour essayer de repérer l’endroit précis, en forêt, où le corps avait été enterré. Ils ont transmis les infos à la Commission, qui a guidé les enquêteurs, les gendarmes français et les pelleteuses. La 4e fouille, la semaine dernière, était la bonne.

 

Eva Roque pour le programme télé

Jours de sacre à l’Élysée à 20h50 sur France 5 dimanche.

Dimanche, aura lieu la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron. Une journée très codifiée.
Ce documentaire raconte le protocole depuis 1959. La grande histoire de la Ve république, rythmée par des petites histoires.
Quand De Gaulle, par exemple, s’installe en ce premier jour dans les appartements de l’Élysée.

C’est quoi le fameux code nucléaire ? Les familles sont-elles les bienvenues au cours de la cérémonie ? Faut-il raccompagner le sortant jusqu’à sa voiture ou faut-il le saluer une dernière fois à l’entrée du palais ?
Le parfait manuel du savoir-vivre et savoir-faire en ce jour si particulier, pourvu qu’Emmanuel Macron ait accès à ce documentaire avant le début de la cérémonie.

La journée se termine souvent avec un geste symbolique comme François Mitterrand au Panthéon.
C’est Serge Moati qui filme la scène avec un premier souci : comment ne pas se perdre dans le labyrinthe du Panthéon ?

Et ce n’est pas la seule anecdote croustillante.
Un documentaire très bien documenté, nourri d’archives et de témoignages. L’adaptation d’un livre de Patrice Duhamel et Jacques Santamaria qui signent ce film avec Christian Huleu.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une de la Presse quotidienne régionale

"La situation devient explosive" titre le Populaire du Centre. Deux machines détruites et une usine piégée pour dénoncer la liquidation de l'entreprise.
Presque du Pagnol à la Une de la Provence : "Mélenchon et la bouillabaisse marseillaise". Référence à la dernière sortie de son adversaire dans la 4ème circonscription. Patrick Menucci qui promet au leader de la France Insoumise qu'il repartira à Paris, et que sa bouillabaisse, il se la mangera tout seul".
Les Dernières Nouvelles d'Alsace jubilent. C'est la fierté retrouvée du Racing. Neuf ans après avoir quitté la Ligue 1, le club de Strasbourg peut retrouver l'élite. Match déterminant à Niort ce soir.

L'histoire du jour nous emmène à Pont-Sainte-Maxence dans l'Oise, c’est à lire dans les pages du Parisien.

Dans cette commune de 13.000 habitants, le maire Les Républicains vient de jouer une carte inédite dans la lutte contre l'alcoolisme sur la voie publique, celle du RSA. Frapper au porte-monnaie ceux qui perturbent la vie de son centre-ville. Certains administrés, explique l'élu, sont venus lui dire "qu'ils en ont marre de payer des impôts pour ces indésirables ivrognes". Un premier bénéficiaire du RSA vient donc de voir son allocation suspendue de 80% pour trois mois. Dans la lettre de signalement du maire au Conseil Départemental, l'intéressé se voit reprocher d'attendre chaque début de mois le RSA pour l'engloutir sous forme d'alcool sur la voie publique". La gêne occasionnée par ses beuveries est aussi dénoncée (49 mains courantes déposées). Au final, c'est le non-respect des obligations en matière d'insertion, et de recherche d'emploi notamment, qui a été retenu par les autorités. Un deuxième cas sera examiné le mois prochain. Mais déjà, le représentant local du Secours Populaire s'indigne considérant que ce n'est pas au maire de dire comment une personne doit agir ou gérer son argent.