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SAISON 2015 - 2016

Axel de Tarlé, Anne Le Gall, Antonin André font le point sur l'actualité du jour.

Changement radical dans nos habitudes de consommation : le prix, n'est plus l'élément déclencheur dans l'acte d'achat.

Cette évolution rebat la donne, notamment pour la grande distribution. L’enquête publiée dans les Échos interroge nos comportements : pourquoi va-t-on dans telle enseigne plutôt que dans telle autre ? Le prix n'arrive qu'en 6eme position, loin derrière la qualité. C'est surtout la proximité qui s'avère déterminante. "Je vais là, parce que c'est près de chez moi"

L'enquête acte la fin des grosses courses au profit de courses de proximité en petite quantité. Normal, à foyer plus petit, panier réduit. Les gros caddy remplis à raz-bord ne représentent plus que 19 % des achats, 10 points de moins en 10 ans. 40 % des achats sont faits avec un panier à moins de 3 articles. On veut des produits de qualité, mieux se nourrir. C'est donc un espoir indirectement pour les agriculteurs qui pâtissent de la guerre des prix des grands distributeurs (surnommés "les centimiers"). De son côté, la grande distribution fait face à une révolution des mœurs. Historiquement, le secteur a émergé et s'est maintenu sur cet argument économique. On a Walmart aux USA qui clame "Low prices every day" (des prix bas tous les jours), mais plus proche de nous on se souvient de l'ancien "Mammouth écrase les prix" ou de l'incursion plus récente de Leclerc dans une logique comparative avec les prix de ses concurrents.

La grande distribution a donc urgemment besoin de changer de logiciel... mais c'est peut-être déjà le cas. Si on regarde les succès de la grande distribution, c'est Monoprix, Lidl qui monte en gamme et met l'accent sur la qualité et la proximité. Démarche qui marque des points.

Une chronique réalisée par Axel de Tarlé

François Hollande laissera-t-il sa marque présidentielle dans le marbre de la constitution ?

A priori oui ! Le congrès sera rassemblé en Été selon le ministre de la Justice au micro de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1 hier. Pourquoi cette assurance ? Le gouvernement est assuré d'avoir la majorité des 3/5 sur le texte de la réforme du conseil supérieur de la magistrature. Le texte a été adopté par le sénat dans une version édulcorée, mais qui renforce l'indépendance des juges du parquet. Jean-Jacques Urvoas a sondé les parlementaires du groupe socialiste et il a eu la garantie que le texte serait adopté conforme par l'Assemblée. François Hollande aura donc bien son congrès à Versailles comme tous ses prédécesseurs, à l'exception de Pompidou qui n'a jamais touché à un cheveu de la constitution.

L'enjeu n'est-il pas plutôt l'état d'urgence et la déchéance de nationalité ?

Le chef de l'Etat a une chance de faire coup double. La majorité de droite au Sénat qui voulait défaire le texte l'a finalement à peine retouché. Les sénateurs ne réintroduiront pas la notion de binationalité comme ils menaçaient de le faire. Or, c'est cette notion qui fait la distinction entre deux catégories de Français et dont la gauche ne veut pas entendre parler. Les sénateurs se contentent d'une mention indiquant qu'il est impossible de créer des apatrides. Cette modification homéopathique est au goût du gouvernement, d'autant plus que les députés en ont raz-le-bol de cette déchéance. Cela peut aller très vite : mi-Mars, le Sénat vote son texte, aussitôt transmis à l’Assemblée, et après... les portes du congrès sont grandes ouvertes. A quel prix ? Six mois de déchirement et de calculs politiques, le départ d'une ministre de la Justice... Cette réforme constitutionnelle devait être le symbole d'une unité nationale, finalement elle aura été celui du fracas de cette unité.

François Hollande aura bien mis sa patte à la constitution, mais pour un bénéfice politique quasi nul.

On se rappelle de cette phrase de cette ancienne victime devant la commission d'enquête suite aux attentats de Paris : "On a un problème de moteur, et vous nous parlez de la couleur de la banquette."

Un sentiment de gâchis, effectivement.

Une chronique réalisée par Antonin André

 

Peut-on vraiment retrouver son sosie en quelques clics ?

Théoriquement impossible il y a encore quelques années, cette prouesse devient accessible grâce aux algorithmes des réseaux sociaux. Certains sites Internet se sont lancés dans ce business. On entre ses caractéristiques physiques et on poste une photo, et en moins de 30s, le programme va proposer à partir de ces données, des milliers d'utilisateurs directs et des relais sur Facebook, des photos de personnes sensées nous ressembler, à nous après de faire le tri.

Statistiquement, tout le monde a une chance d'avoir son sosie sur Terre ?

Alors, on peut retrouver des personnes qui nous ressemblent comme deux gouttes d'eau, bien que le sosie parfait n'existe pas. Reste que deux personnes peuvent avoir un patrimoine génétique différent, et se ressembler physiquement énormément. Nous sommes également le produit d'une hygiène de vie, d'habitudes culturelles, du mimétisme social et plus généralement de ce qu'on appelle le phénotype, qui influence notre visage. Un réseau social comme Facebook qui mobilise 20% des Terriens augmente statistiquement la chance de tomber sur son double !

Une chronique réalisée par Anne Le Gall