Axel de Tarlé 28.12.2015 1280x640 9:15
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SAISON 2015 - 2016

Axel de Tarlé, Maud Descamps, Alex Taylor et David Doukhan font le point sur l'actualité du jour.

Axel de Tarlé, expert économique

La fin des sacs plastiques sera effective au 1er avril de l'année prochaine.
cette mesure devait initialement entrer en vigueur au 1er janvier mais, comme l'a révélé le JDD, hier, elle a été repoussée de trois mois.

Il s'agit d'un problème de décret qui doit être conforme avec la législation européenne sur la libre circulation des objets en Europe.
Il y a des sacs partout notamment sur les films plastiques qui emballent tous les objets dans les magasins, autour des journaux, des magasines.
C'est donc un très vaste sujet.

Au 1er janvier :
Les sacs plastiques à usage unique qu'on donne chez les commerçants à la caisse seront interdits (c'est déjà le cas chez Leclerc, Carrefour qui font en plus des économies.).
Il faudra désormais venir avec son cabat ou acheter un sac réutilisable.

Au 1er janvier 2017 :
Les autres sacs, notamment les très fins pour les fruits et légumes ou encore le poisson devraient être remplacés.
C'est plus compliqué à remplacer par des sacs fabriqués à base de mais, de pomme de terre ou de blé car cette solution est trois fois plus chère.

La raison de cette suppression : 200 sacs sont utilisés par an et par personne alors que l'on s'en sert seulement quelques minutes et qu'ils mettent quatre siècles à se décomposer.
Ils finissent dans les arbres ou la mer où les tortues les mangent croyant que ce sont des méduses.

C'est donc une bonne initiative.
La France est bel et bien en avance et va au-delà des directives européennes qui imposent de diviser par deux leur usage d'ici 2017 et non pas de les interdire totalement.
Dès qu'il y a une norme, nos politiques sont très allant, ils sont amoureux des normes.

Ce n'est pas toujours facile pour nos entreprises qui doivent respecter ces normes draconiennes même si c'est pour la bonne cause.

 

Alex Taylor, expert international

Emoi en Italie à propos du foot féminin
 
L’une des principales équipes de foot féminines, Sporting Locri, qui occupe la 4ième position dans la Ligue des femmes, vieont de fermer après avoir reçu plusieurs menaces de la N’drangehta, la mafia calabraise. Les menaces ont commencé mi décembre, et ce weekend le président a vu ses pneus crevés avec une lettre menaçant la vie de son enfant si le club ne se ferme pas. Il vient d’annoncer que ce sera fait. Sur la page web "fermé pour dignité". Le préfet de la région vient d’annoncer qu’il mettait sous escorte policière les dirigeants du club. Emoi partout, de la part de différentes fédérations sportives, messages de soutien ce matin dans la presse appelant les dirigeants à revenir sur leur décision.
 
Pourquoi la mafia s’intéresse de plus en plus au sport
 
C’est une affaire juteuse. Le foot représente un chiffre de 13 milliards d’euros, ce qui en fait l’une des dix premières industries italiennes. Ndrangheta est le plus puissant syndicat criminel du pays, sa richesse basée largement sur l’importation de cocaïne de l’Amérique du sud. En mai déjà Matteo Renzi avait lancé un appel à un pacte national pour nettoyer en profondeur le foot italien, avec arrestations de 70 personnes. On a appris qu’on payait certains joueurs jusqu’à 60.000 euros par match pour fixer le score. Mais là c’est différent, c’est visiblement du machisme d’un côté, mais montre paradoxalement que le sport féminin commence à avoir du poids économique si la mafia s’y intéresse.

 

David Doukhan, expert politique

La déchéance de nationalité toujours !
La polémique est repartie de plus belle hier après que Manuel Valls a dit qu’une partie de la gauche s’égarait au nom de grandes valeurs. De quoi entraîner la fureur de Martine Aubry, de Jean-Marc Ayrault et même de l’ancien ministre Paul Quilès. Malgré cela, le Président pense qu’il va réussir à obtenir la majorité des 3/5 au congrès pour faire adopter sa réforme et donc que contrairement au bruit qui court depuis quelques jours, il n’envisage pas du tout d’avoir recours au référendum.

Pour deux raisons : Primo, François Hollande n’en veut pas. Ensuite, et malgré la crise d’apoplexie des hauts dignitaires cités ci-dessus, il pense qu’il n’en aura pas besoin.
Le référendum, c’est son traumatisme politique personnel, celui de 2005 où il avait fait campagne pour le oui à la constitution européenne avant d’être cruellement désavoué par le peuple. Depuis, il nourrit, non pas une méfiance, mais une aversion pour ce mode d’interrogation des électeurs.

Ensuite, François Hollande considère qu’il n’aura pas besoin d’y recourir.
Attention, en aucun cas au Palais on ne pense que ce sera une partie de santé. On sait qu’il va falloir mener une âpre campagne auprès des parlementaires pour obtenir la majorité des 3/5.
Le Président fait le pari que les voix de Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault, Benoit Hamon, Cécile Duflot et des autres ne porteront pas suffisamment loin, n’arriveront pas jusqu’aux oreilles de la masse des députés et sénateurs socialistes parce qu’elles se fracasseront sur un mur : celui de l’opinion publique.
"94% des Français sont favorables à la déchéance" répète inlassablement un conseiller du Président, et il ajoute : "ça n’a pas échappé aux parlementaires".
Comprenez : les élus quand ils ont le choix entre ce qui plait au peuple et les grandes valeurs, choisissent souvent ce qui plait au peuple.

Le débat parlementaire commence début février, cette campagne, qui va la mener ?

Cinq hommes : Manuel Valls bien sûr, Jean-Christophe Cambadélis, le chef du parti, les deux patrons de groupes parlementaires Bruno Leroux et Didier Guillaume, mais surtout François Hollande lui-même.
Courant janvier, il va présider comme chaque année une dizaine de cérémonies de vœux. A chaque fois l’occasion d’un discours et à chaque fois ce sera un discours de campagne pour sa réforme. Ça commencera dès jeudi avec les vœux aux français du 31 décembre. Sachez qu’il les prononcera depuis le salon Napoléon III. Une information qui peut paraître tout à fait anecdotique, bien au contraire !
Ça résume tout parce que c’est depuis le salon Napoléon III qu’il s’était exprimé solennellement au moment des attentats : le 13 novembre dans la nuit, le 14 novembre mais aussi les 7 et 9 janvier.
Un de ses proches conclut : "l’esprit de Noël a peut-être soufflé sur certains responsables politiques mais pas sur nous. Nous, nous n’avons pas oublié que la menace est toujours là et on fera tout pour protéger les Français".

 

Maud Descamps, experte innovation

Du rêve ce matin avec une toute nouvelle technologie dans les avions.

Une technologie qui vous propose de voyager littéralement la tête dans les nuages ! Ça s'appelle Sky deck qu'on peut traduire par "la terrasse dans le ciel".
L'idée est très simple, c'est de permettre aux passagers d'un avion de ligne ou d'un avion privé de prendre place dans une bulle de verre posée sur la cabine de l'avion pour avoir une vue panoramique sur le ciel en plein vol.

Un peu comme une verrue posée sur le toit de l'appareil ?

Exactement, une bulle en forme de larme qui ne brise pas l'aérodynamisme de l'avion, c'est essentiel.

Comment ça fonctionne ?
Vous vous asseyez dans un fauteuil qui monte, un peu comme un ascenseur, jusqu'au plafond de l'appareil là où le toit a été remplacé par la bulle de verre.
Vous montez jusqu'à sortir de l'habitacle de l'appareil simplement protégé par la capsule transparente en matériaux ultra-résistant et là le spectacle est fabuleux : vue panoramique sur le ciel.
Vous pouvez même, grâce à une petite télécommande faire pivoter votre fauteuil et admirer la vue à 360 degrés.

Mais le but c'est de passer tout le vol dans la bulle ?

Non, en fait la société qui a développé cette technologie l'a imaginée un peu comme une animation à bord de l'avion. Une sorte d'attraction dont les passagers pourraient bénéficier au cours d'un vol.

Est-ce qu'on peut déjà le tester ?

Non pas encore, il faudra attendre les commandes des compagnies aériennes. Elles devront quand même débourser entre 9 et 22 millions d'euros pour équiper un appareil.
Mais l'investissement pourrait être rapidement amorti, dit le constructeur de Sky Deck, en faisant payer l'attraction à bord de l'avion.
Une sorte de ticket VIP dont on ne connait évidemment pas encore le prix !