Les soldes sont-elles passées de mode, Pastorale américaine de Philip Roth et le froid

7:50
  • Copié
SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Nous sommes à six jours du coup d'envoi des soldes et d'après un sondage Toluna pour le magazine LSA, la majorité des Français ont l'intention d'acheter pendant les soldes mais ces intentions d'achat sont en baisse de 3% par rapport à l'an dernier.

Cette baisse de trois points ce n'est certes pas grand-chose mais c'est le symptôme que notre façon d'acheter change petit à petit.
Cela est lié à internet et à la multiplication des ventes privées qui ont lieu toute l'année dans toutes les enseignes.
Près de 41% d'entre nous ont acheté pendant les ventes privées de novembre et de décembre.
Donc l'avantage c'est que les stocks sont moins importants mais ces promotions quasi permanentes, que ce soit sur internet ou en magasin, abaissent l'attrait pour cette période de soldes classique.
Selon un commerçant, quand vous recevez des SMS et des mails toute l'année pour vous avertir de promos, comment attendre avec impatience les soldes de la saison ?

C'est vrai qu'il y a des promos partout mais qu'allons-nous le plus acheter pendant les soldes ?

Comme d'habitude, l'habillement arrive largement en tête car plus de 74% de 74% d'entre nous va craquer sur un pull en promo mais surtout sur des chaussures.
Ensuite ce seront des articles de sport pour 40% d'entre nous et enfin des livres ou des DVD.
Du côté de l'électroménager, les cafetières expresso sont en tête suivis de près par les aspirateurs.
Et c'est internet qui sera le grand gagnant de ces soldes d'hiver devant les centres commerciaux, les boutiques de centre-ville et les grands magasins.

Mais finalement on achète quasiment jamais au prix fort ?

C'est le constat de plusieurs experts spécialisés dans le commerce.
Avec la multiplication des promos, ventes privées, du black Friday, de ces promos quasi permanentes et des soldes classiques, le consommateur a l'impression de se faire littéralement avoir quand il paye le prix fort.
La condition pour que ces soldes marchent fort, ce seront des réductions immédiates de -50 à -70% dès la première semaine.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Aujourd’hui, un livre qui a été écrit par un presque prix Nobel.

Philip Roth, c’est lui que l’on attendait pour le dernier prix Nobel de littérature avant que Bob Dylan soit finalement choisi. Philip Roth, c’est sans doute le plus grand écrivain américain et l’un de ses chefs d’œuvre, prix Pulitzer en 98, vient d’être adapté au cinéma par et avec Ewan McGregor. Il s’agit de Pastorale américaine. C’est donc l’occasion de lire ce roman génial.

Vous nous rappelez l’histoire ?

Nous sommes dans les années 40, à Newark. Nathan Zuckerman, le double littéraire et narrateur récurrent de Philip Roth, nous raconte la vie de l’un de ses camarades de collège, l’un de ses héros même : Seymour Levov, dit le Suédois, à cause de ses cheveux très blond. Mais surtout grand sportif, champion de baseball et de basket. Et vous savez qu’aux États-Unis, ce genre de types sont les stars, les vedettes de l’école. Des années plus tard, au milieu des années 90, Seymour contacte Nathan et lui dit qu’il aimerait un coup de main pour écrire la vie de son père disparu. D’habitude, Nathan, qui est écrivain, n’aide pas les gens à écrire des trucs sur leur famille, mais là, il est extrêmement flatté. C’est le Suédois qui lui demande de l’aide ! C’est son héros ! La star de son enfance. Il le connaissait un peu parce qu’il était copain avec Jerry, son petit frère, mais il ne lui avait pratiquement jamais parlé. Et il lui demande de l’aide à lui, Nathan. Ils se rencontrent donc, ils vont boire un verre. Quelques temps plus tard, Nathan tombe sur le frère du Suédois, Jerry, à une réunion d’anciens élèves. Jerry lui apprend que l’invincible, le charismatique le si parfait Suédois vient de mourir et il lui apprend surtout qu’il n’avait pas une vie aussi parfaite qu’elle en avait l’air.

Il avait des secrets ?

Il avait une fille, Meredith, militante extrémiste qui a posé une bombe dans un bureau de Poste pour faire passer un message contre la guerre du Vietnam. Il était 5h du matin et la bombe a tué un médecin qui passait par là pour poster une lettre. C’était en 1968. Et Seymour, évidemment, ne s’en est jamais remis. Ce jour-là, la bombe a aussi fait éclater sa vie tellement parfaite. Intérieurement, il était détruit. C’est cette histoire que racontent Philip Roth dans son roman et Ewan McGregor dans son film et c’est bouleversant.

Le film, lui, vient de sortir au cinéma.

Et le livre est disponible partout, notamment chez Folio, en poche.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, le froid.

Attention grand froid préviennent les Dernières Nouvelles d'Alsace. Jusqu'à moins 12 annoncés dans le Grand Est. Des places d'hébergement supplémentaires ont été mobilisés en Alsace pour les sans-abris.
Dans le Rhône aussi, où un SDF a été retrouvé mort, le plan grand froid a été mis en place. Un gymnase a notamment été réquisitionné pouvant accueillir jusqu'à 140 personnes.
Et face au froid, mobilisation aussi pour éviter les accidents sur les routes. Déjà 300 tonnes de sel utilisés en 18 jours d'intempéries souligne l'Yonne Républicaine.
Dans le Doubs, ce sont 87.000 tonnes de sel qui ont été stockés. Et l'Est Républicain d'expliquer pourquoi la neige tombe toujours à l'heure de pointe : c'est parce que la période la plus froide de la nuit est la fin de la nuit. D'où ce conseil d'un responsable sécurité du Doubs : quitte à faire quelques kilomètres de plus pour aller au travail, privilégiez les grands axes qui sont traités en priorité.

La personnalité du jour est un digne représentant de la catégorie "les seniors qui font du sport".

Il y a Robert Marchand et il y a aussi, Lucien Chakabe, 71 ans et 90 marathons à son actif. Le dernier à Athènes. Tout un symbole ! "Lulu" comme ses amis l'appellent, a commencé il y a quasiment 30 ans à Neuf-Brisach. "J'ai eu mal aux jambes pendant une semaine" explique-t-il dans l'Est Républicain, "j'étais mal préparé, je me suis dit que je n'en ferai plus jamais !". Et pourtant, il est reparti jusqu'à sept participations par an et un seul abandon à Nice à cause d'une déchirure musculaire. Aujourd'hui, Lucien, cheveux longs rassemblée en queue de cheval, s'entraine tous les jours. Il est même devenu formateur et c'est avec ses disciples qu'il court. Désormais ses amis, même si à l'approche de l'arrivée, raconte-t-il, on ne se fait pas de cadeau. A 71 ans, Lucien affiche fièrement ses tatouages : des barbelés pour ne pas qu'on m'attrape explique-t-il. "je suis libre !". Tellement libre, qu'il entend bien continuer à courir "tant que je peux, je continuerai". Et pourquoi pas se rapprocher de celui que les marathoniens appellent Jésus, alias Gilbert Dantzer qui a un peu plus de 60 ans a 160 marathons au compteur.