Les jus de fruit détox très en vogue, Fairy Tale d'Hélène Zimmer et l'écologie

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefebvre font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

À l’approche du printemps, la tendance est aux jus de fruit detox.
 
 Les cures detox c 'est un peu comme le nettoyage de printemps, vous nettoyez votre organisme.
Là-dessus de nombreuses start up ont vu le jour et notamment des marques comme Detox Delight, Good Organic Only, Health Inside, C Juice, Juice Lab ou Feel Juice, qui existent depuis moins de 10 ans et se développent de plus en plus.
Concrètement, c'est une variété de cocktails de fruits mixés ou pressés et de jus de légumes extraits à froid, à consommer sur place ou à emporter.
Ce sont des pauses pour nettoyer l'organisme.
Selon un responsable de la marque detox dekight, ça soulage le système digestif si vous le faites sérieusement pendant trois, cinq ou sept jours.

Est-ce un marché qui se porte bien ?
 
Le paradoxe dans cette affaire de jus de fruits, c'est que le marché traditionnel affiche un net recul des ventes dans la grande distribution de 5.5%. Mais ces niches séduisent les consommateurs à tel point que dans la grande distribution, les experts vont relancer la catégorie de jus de fruits à travers des jus bio ou des jus frais moins sucrés, dans des formats quotidiens et non plus des grosses bouteilles de deux litres.
L'idée a fait son chemin par exemple chez le spécialiste des herbes aromatiques Darégal. Avec le fabricant de jus pressés Ulti, ils viennent de de signer plusieurs recettes associant les saveurs et les bienfaits de l'un et de l'autre : pomme-persil, ananas-estragon ou encore citron-basilic.
 
Est-ce que ça coûte cher ces jus bonne santé ?
 
Comme ce sont des jus de produis frais, c'est forcément plus cher.
Comptez en moyenne sept euros la bouteille, mais la plupart offre des cures de trois, cinq ou sept jours. Par exemple, pour la marque nubio c'est 189 euros la cure de trois jours.
Cinq grands jus frais de légumes et fruits crus par jour, à boire en substitution des repas.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Fairy Tale d’ Hélène Zimmer chez P.O.L.

Un conte de fées.

En tout cas, c’est comme ça qu’il se présente. Il s’agit de Fairy Tale (le conte de fées donc) signé Hélène Zimmer chez P.O.L. Mais ne vous laissez pas abuser par ce titre. De toute façon, dès la première page, on comprend que le prince charmant risque de se faire attendre. Nous sommes chez Coralie et Loïc, un couple avec trois enfants : Popo, l’aînée, Titi et Lulu. La soirée commence mal. Coralie hurle à la mort, elle vient de se brûler avec la cocotte pleine de bœuf bourguignon. Tout est par terre. C’est un carnage. Vous savez, avec les bouts de basses côtes par terre, la sauce au vin et tout. Bref, ça met Coralie en colère, mais elle n’avait pas besoin de ça ?

Elle a des problèmes ?

Oui, elle est dans une colère permanente. Pour tout dire, elle n’aime pas sa vie. Loïc est au chômage, et d’ailleurs, le couple bat largement de l’aile, ses enfants hurlent tout le temps. Elle, du coup, hurle aussi. Et donc, ils crient encore plus.

Elle travaille ?

Oui. Elle est vendeuse dans un grand magasin. Mais bon, ce n’est pas vraiment sa vocation. Elle subit plutôt les blagues lourdes, voire graveleuses, de ses collègues. Elle s’ennuie de vivre. Elle gère ses gosses, elle va chez les voisins de temps en temps pour le barbecue. Bon. Rien de très enthousiasmant.

Mais pourquoi Fairy Tale alors ?

Alors, ça, c’est le nom d’un jeu de télé-réalité qui met en scène des chômeurs et les aide à retrouver un emploi. Coralie a inscrit Loïc et elle compte bien là-dessus pour s’en sortir. Voyez que l’espoir est maigre. De toute façon, ce n’est pas un livre fait pour donner de l’espoir. C’est plutôt bon coup de poing qu’on se prend dans la mâchoire, et sans gant de boxe. C’est le portrait d’une certaine France. Une frange de la population fracassée. Au passage, la télé-réalité en prend pour son grade. C’est parfois assez drôle. Mais c’est surtout très réel.

Fairy Tale donc d’Hélène Zimmer chez POL.

 

Marguerite Lefebvre pour la presse quotidienne régionale

À la Une de la presse en région ce matin, l'écologie !

Oui et tous les citoyens qui s'engagent à leur échelle pour la planète. Comme à Rennes par exemple où depuis un mois, une quinzaine de volontaires ont accroché à leur Smartphone, un petit capteur de pollution. C'est à lire dans Le Télégramme. "Je l'utilise jusqu'à ne plus avoir de batterie" explique ce père de famille très consciencieux. L'objectif c'est de recueillir le plus de données possibles pour pouvoir sensibiliser la population.
Une prise de conscience c'est aussi le but de cet appel lancé dans la Provence. Des médecins, des naturalistes s'inquiètent pour notre santé. Comme Mireille qui est généraliste dans le Vaucluse et qui a aujourd'hui un combat : lutter contre les pesticides. Elles en voit les conséquences dans son cabinet : explosion des cancers, du diabète ou des maladies cardiovasculaires. Elle aimerait que la population en prenne conscience.
Faire participer les citoyens, c'est ce que vient de faire le Havre avec une grande opération. Un défi sur toute l'année 2016, explique Paris-Normandie. Pour chaque tonne de verre triée, la ville s'est engagée à financer 100 repas pour les plus démunis. Résultat du challenge, près de 17.000 repas ont été distribués.

La personnalité du jour c'est un facteur qui n'en peut plus.

Cela fait 25 ans que Thierry est facteur et il raconte son quotidien dans l'Est Républicain. Des cadences insoutenables, des sprints pour finir les tournées dans les temps, du matériel inadapté. "En 25 ans, je n'ai jamais vu autant de collègues pleurer. L'ambiance se dégrade de plus en plus" explique-t-il. Lui qui a déjà vécu le suicide d'un de ses anciens collègues.
Et face à ce mal être et à cette organisation, le facteur dénonce le silence de sa direction. "On m'a répondu qu'il fallait que j'arrête mes lettres, c'est à se marcher sur la tête" s'exclame Thierry.
Alors pour marquer le coup et faire passer son message, il a l'intention d'agir ce matin. Thierry a décidé de se coucher devant le camion rempli de courrier qui arrive tous les matin à son bureau de poste de Maiches dans le Doubs. À 6h30, donc dans moins d'une heure, il va barrer la route du camion et il a prévenu : "Je ne bougerai pas tant que je n'aurai pas de réponse".