Les Français adeptes des jeux de hasard, le magazine Society et des étoiles

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefèbvre font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Les Français sont friands des jeux de hasard.

Effectivement puisque nous dépensons en moyenne 188 euros par an dans des jeux de hasard comme le Loto, le Tierce, les cartes à gratter ou le casino.
Cette engouement pour les jeux concerne tous les milieux sociaux avec une particularité pour les hommes âgés de moins de 30 ans. Les moins de 30 ans adorent aller jouer au casino ou faire des parties de poker. Pour les plus âgés, c'est le PMU qui est le plus prisé.
Les femmes ne sont pas en reste puisqu'elles apprécient particulièrement les jeux de grattage.

Cet engouement est-il également porté par les jeux en ligne ?

Depuis la libéralisation des jeux en ligne en France en 2010, l'offre de jeux s'est développée avec la légalisation du poker, des paris sportifs et hippiques ou encore l'application de la Française des jeux où vous pouvez par exemple jouer la même grille de manière automatique.
C'est pour cela que nous misons de plus en plus et ce n'est pas forcément le signe d'une grande gaieté, plutôt d'une certaine anxiété même. Les Français ont particulièrement joué en 2015-2016 après les attentats, un peu comme pour conjurer cette période de tristesse et de peur.
D'ailleurs, c'est l'une de raisons pour lesquelles on joue davantage les vendredi 13 lors des super cagnottes.

Quels sont les jeux où on a le plus de chance de gagner ?

Ceux qui n'aiment pas perdre ont tout intérêt à se concentrer sur les jeux de grattage où en moyenne un ticket sur quatre est gagnant.
En revanche, jouer au loto pour une grille à deux euros c'est plus risqué. Vous avez seulement une chance sur 10.000 de gagner 1.200 euros, une chance sur deux millions de gagner 120.000 euros et une chance sur 19 millions de remporter le jackpot.
Mais les jeux ne sont pas encore faits. À partir du 6 mars la grille du loto va augmenter de 20 centimes mais pourra rapporter plus. Il faudra toujours choisir cinq numéros parmi les 49 et un numéro chance mais il y aura un tirage complémentaire, une sorte de tombola aura lieu à chaque tirage.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Ce matin, comme tous les vendredis, Le Livre du jour est une revue.

Le dernier numéro de Society. Comme d’habitude, ça fourmille d’histoires et de sujets différents. On passe d’une interview de Yanis Varoufakis, l’ancien ministre grec des Finances qui vient de rencontrer Macron, Mélenchon, Montebourg et Benoît Hamon. Il voudrait créer un grand mouvement européen progressiste, une sorte de New Deal à l’européenne. Une interview de l’écrivain américain Russel Banks aussi qui revient sur l’élection de Trump et prédit sa destitution dans les deux ans à venir.

Il n’y a pas que de la politique ?

La spécificité de Society, c’est le reportage. Ils sont souvent hors des sentiers battus. Celui-là vaut son pesant de bourbon. Nous sommes au Kentucky, là où le bourbon a été inventé, mais où il existe encore des comtés anti-alcool, comme au temps de la prohibition. On appelle ça des comtés "secs". La vente et la consommation d’alcool y est strictement interdite ! Dans le comté de Clinton, notamment, où se rendent les journalistes. Il y a justement un référendum en préparation pour savoir si oui ou non, il faut autoriser la vente et la consommation d’alcool. C’est le juge du comté, Richard Armstrong, qui doit se charger de l’organiser. Il n’a pas le choix, c’est une demande des citoyens, mais il aurait bien aimé s’en passer. Il défend cette loi.

Et pour quelle raison ?

Pour des raisons religieuses, les défenseurs sont pour la plupart des intégristes qui adoptent une lecture littérale de la Bible. L’alcool nous pousse à faire de mauvaises choses, il faut donc l’interdire. Ça n’empêche pas Mr Armstrong d’être un fervent défenseur des armes. C’est un voyage dans un autre monde. Tout autre chose : Society nous raconte aussi l’histoire de Yang Feng Glan, la reine du trafic d’ivoire en Tanzanie. Et le magazine revient aussi sur Chelsea Manning, responsable des fuites Wikileaks sur les comportements de l’armée américaine en Irak.

C’est donc un numéro riche de Society, comme souvent.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, des étoiles.

"Pluie d'étoiles" à Saint Emilion se réjouit Sud Ouest. Cette fois, le départ de Philippe Etchebest est oublié à l'hostellerie de Plaisance. L'établissement avait perdu ses deux étoiles et vient de les retrouver.
En Aveyron, des chefs confirmés. Ils sont six à faire briller le département au Guide Michelin. Les six, la famille Bras, près de Laguiole ou Jean-Luc Fau à Rodez, voit leur talent confirmé se félicite Centre Presse.
Et si Midi Libre dresse la carte des étoilés en Occitanie, avec quatre distinctions supplémentaires, le Progrès salue aussi cette nouvelle édition du Guide Rouge des meilleures tables. Il faut dire que c'est en région Rhône-Alpes qu'est installé le seul nouveau 3 étoiles de l'année : c'est Yannick Alléno installé à Courchevel. Déjà triplement étoilé au Pavillon Ledoyen à Paris, le chef de 48 ans intègre le club très fermé des chefs récompensés à deux reprises dans deux restaurants différents. Ils étaient cinq avant lui à avoir signé un tel exploit.
Mais tout le monde n'a pas le sourire ce matin. Pour l'Est Républicain, le Guide Michelin met la Lorraine au régime sec. La région ne compte qu'une seule nouvelle étoile regrette le quotidien. Une mauvaise nouvelle pour le rayonnement de la gastronomie locale et de toute la région.

La personnalité du jour s'exprime pour la première fois après avoir fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux notamment.

Vous vous souvenez sans doute de cet homme qui avait chassé des militants de la Ligue de Protection des Oiseaux de ses terres en slip et avec une pelle à la main. Jean-Marc Dutoya était jugé hier à Dax et il témoigne dans Sud Ouest ce matin. Il n'avait jamais parlé jusque-là. Le sexagénaire dit avoir souffert des images diffusées sur Internet. "J'estime avoir subi un préjudice moral et physique", "je n'ai pas internet, mais ce que j'ai vu m'a suffi" explique-t-il. Racontant avoir perdu le sommeil et neuf kilos après les faits. L'homme continue de défendre ses méthodes de chasse aux oiseaux. Une tradition dit-il, et il dénonce un raid des militants de la LPO, affirme qu'une personne âgée a été bousculée, que sa famille a été secouée et son image volée. Aujourd'hui, dit-il, j'attends que justice soit rendue. En attendant, trois mois de prison avec sursis sont requis pour violences.