Le rosé monte en gamme, La France en automobile d'Edith Wharton et des départements qui manquent d'eau

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Le rosé est un marché qui monte en gamme.

Ce vin fruité et facile à boire se trouve désormais non plus seulement dans des bistrots de quartier ou dans des cubis de supermarché à un prix bon marché, mais aussi dans les caves des restaurants étoilés. Aujourd’hui le produit a évolué, il est souvent bio et les sommeliers des grands restaurants proposent des bouteilles de cinq et même 10 ans d'âge.
Il y a encore 20 ans, le rosé ne figurait pas sur les cartes des grands restaurants ni dans les formations des écoles hôtelières.
Aujourd'hui c’est le cas. Il se marie avec du poisson grillé, des viandes blanches ou des plats sucrés salés.
Les rosés haut de gamme se différencient au goût par rapport à tout ce que l’on a pu connaître.

Est-ce la conséquence d’un marché qui s’est considérablement développé ces dernières années ?

Boire du rosé n’est plus seulement consacré à une journée barbecue ou avec des glaçons au bord de la piscine.
Mais ce vin a été porté par l'engouement de toutes les générations confondues. Aujourd’hui cette progression de 20% en 15 ans prouve que l’on n’est plus dans un phénomène saisonnier puisque l’on boit du rosé toute l’année.
Les codes se sont cassés pour laisser place à des rosés bio ou des rosés de Provence. Un bon rosé démarre à environ 15 euros la bouteille contre 2,70 euros environ dans la grande distribution, et ça peut monter jusqu’à plus de 100 euros la bouteille notamment pour le Château d'Esclans qui est devenu un pur produit de luxe. C’est le numéro 1 aux États-Unis avec cinq millions de bouteilles vendues partout dans le monde.

Est-ce un vin qui s’exporte beaucoup ?

Une bonne partie des rosés s'exportent et notamment aux États-Unis où les exportations du rosé de Provence ont bondi de plus de 50%.
Il faut dire qu’exporter son rosé est un eldorado pour le producteur car rien qu’aux États-Unis une bouteille de rosé de Provence se vend 20 dollars la bouteille. En France, c’est 4, 60 euros en moyenne.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

La France en automobile d’ Edith Wharton chez Folio/Gallimard

Un road trip en France.

En compagnie de l’écrivain Edith Wharton. Elle était américaine, elle vivait au début du XXe. Justement, en 1906-1907, elle est en France et s’offre une virée avec son mari, Teddy, un francophile lui aussi. Ils sillonnent les routes en voiture ! Pour l’époque, ce n’est pas du tout une évidence… Elle a écrit sur son périple et publié ce livre : La France en automobile qui vient d’être réédité chez Folio. Ça commence comme ça : "L’automobile a restauré le romantisme du voyage. Nous libérant de toutes les obligations et promiscuités du chemin de fer, des contraintes horaires et des sentiers battus, de l’approche des villes par des zones de laideur et de désolation créées par la voie ferrée même, elle nous a rendu l’étonnement, l’aventure et la nouveauté qui animaient les trajets en malle-poste de nos grands-parents".

Et où se balade-t-elle ?

Alors, le livre est chapitré par étapes. Vous allez voir, ils ont fait un beau petit tour. D’abord de Boulogne à Amiens, puis de Beauvais à Rouen, puis Rouen-Fontainebleau, La Loire, L’Indre, Nohant, l’Auvergne, Poitiers, les Pyrénées, la Provence, le Rhône, le Nord-Est… Bref, quasiment toute la France.

Et elle raconte ses visites ?

Mais oui, elle nous embarque à bord de sa Panhard-Levassor. Et elle décrit ce qu’elle voit. Elle s’émerveille, elle observe une église, elle médite sur la forme de la route, elle raconte ce qu’elle fait. Ce sont des cartes postales, mais extrêmement bien écrites. Voyage vers Poitiers par exemple, tenez : "De nouveau le printemps, et cette longue route blanche qui se déroule de Paris vers le sud. Comment résister à l’appel ? Nous y avons répondu par la plus douce des matinées de la fin mars, tout avril s’annonçant dans l’air, la Seine, en bas, sous nos yeux, se frangeant d’une brume de saules dorés à mesure que nous grimpions la colline vers Ville d’Avray".

De la carte postale haute qualité ! La France en automobile donc.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, des départements qui manquent d'eau.

Au total, résume la Voix du Nord, ils sont 38 à avoir adopté des restrictions d'eau. Et 12 d'entre eux sont même considérés comme étant en crise. Principalement à l'Ouest et dans le Sud Ouest : Loire-Atlantique, Vendée, Charente, Gers, Indre, Tarn, Lot, Deux-Sèvres, Seine-Maritime, Eure, ainsi que la Marne et les Ardennes. Dans ces départements, tous les prélèvements non prioritaires, y compris agricoles, sont interdits.
Il faut dire explique Presse Océan qu'en Loire-Atlantique, le niveau de certains cours d'eau frôlent les minimas historiques.
Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace, c'est clair : il a fait trop chaud et pas assez humide. Les cultures et les bêtes souffrent de la chaleur. Les agriculteurs craignent pour leur récolte.
Et c'est pourquoi les céréaliers doivent moissonner d'urgence explique le Maine Libre. Avec la chaleur, les récoltes sont précoces. Et les pluies annoncées dans les prochains jours pourraient venir tout gâcher. Alors, partout dans la Sarthe, les machines agricoles tournent à plein régime.

La personnalité du jour est la preuve que la valeur n'attend pas le nombre des années.

La preuve incarnée par une jeune femme de 23 ans. Angélique de Bellis, mise à l'honneur dans le Bien Public. À elle seule, elle vient de prendre la tête de trois centres commerciaux en Côte d'Or et dans le Doubs. Sous sa houlette donc, 145 magasins. "c'est comme si, dit-elle, j'étais le maire d'un petit village". Organisation d'animations, entretien des relations avec les locataires, avec les collectivités, avec les transporteurs. "c'est très intense" confie la jeune femme passée au sein de son groupe par l'alternance, avant d'être embauchée. Titulaire d'un bac+4, elle concède qu'à son âge, ce genre de responsabilité peut être lourd à porter mais quand on aime son travail, dit-elle, on se donne les moyens de réussir.