La consommation des chewing-gums en baisse, Le Manuscrit d’Alcools d'Apollinaire et les législatives

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

On mâche de moins en moins de chewing-gum.

Les ventes en France ont baissé de 10% en deux ans.
Pour vous donner une idée sur 100 passages en caisse, seules quatre personnes achètent aujourd’hui du chewing-gum.
D'abord vous avez peut être remarqué qu'au passage en caisse dans les supermarchés, les rayons de chewing-gum sont moins nombreux.
C’était ce que l'on appelle dans le jargon marketing, "un achat d'impulsion".

Comment s'explique ce désintérêt pour les chewing-gums ?

D'abord c’est lié à notre façon de payer.
Aujourd’hui, vous pouvez payer en libre-service, vous avez les caisses automatiques. Vous venez avec vos courses, vous scannez vos produits et vous êtes loin des moments où vous étiez là, seul, passif, à attendre que la caissière tape vos produits et vous en profitiez pour glisser sur le tapis de caisse quelques malabars et des Hollywood chewing-gum.
On ne passe plus autant de temps à faire la queue au supermarché pour payer ses courses.
L’autre explication ce sont nos téléphones. En effet, même quand êtes dans une file d’attente pour régler vos courses, vous ne regardez pas autour de vous puisque vous regardez votre téléphone portable. On répond aux SMS ou on regarde Facebook, mais on ne fait plus attention aux paquets de chewing-gum.

La tendance du bien manger joue-t-elle un rôle ?

Tout à fait, on fait attention à ce que l’on mange
Et le chewing-gum et ses colorants sont mauvais pour notre santé, donc on l’a supprimé pour laisser place à des chewing-gum qui rafraichissent l'haleine, des anti-tabac ou encore des chewing-gums dentifrice. Petit à petit, on les remplace également par des petits bonbons, des amandes ou des pastilles.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Un très beau cadeau à offrir.

Les éditions des Saints Pères se sont spécialisés dans l’édition des manuscrits de grands auteurs. On a Jules Verne, Notre-Dame de Paris ou encore Alice aux pays des merveilles. Avec à chaque fois donc la reproduction des pages manuscrites et par définition, l’écriture de l’écrivain, les ratures, les hésitations. C’est très beau et très bien fait.

Et cette fois donc, Guillaume Appolinaire.

Son recueil Alcools, paru en 1913. On apprend d’ailleurs dans la belle préface de Philippe Tesson qu’Apollinaire hésitait avec le titre Eau-de-vie. Philippe Tesson aurait préféré. Quoi qu’il en soit, il s’ouvre sur le poème "Zone" : À la fin tu es là de ce monde ancien. Il y a aussi Le pont Mirabeau : "Sous le pont Mirabeau coule la Seine. Et nos amours faut-il qu’il m’en souvienne. La joie venait toujours après la peine. Vienne la nuit sonne l’heure. Les jours s’en vont je demeure".

Et l’écriture n’est pas trop dure à déchiffrer ?

Ça dépend. Le pont Mirabeau, pas trop. Zone, un peu plus. Mais de toute façon, il y a aussi les épreuves corrigées. Les épreuves, ce sont les versions qui précèdent la publication. Donc c’est tapuscrit. Mais elles sont annotées de la main d’Apollinaire. Les petites corrections de dernières minutes. Mais dans un poème, une petite correction peut tout changer ! on voit des ratures, des changements ici ou là. En parlant de ratures, parfois, ce sont des textes entiers manuscrits qui sont gribouillés. Comme s’il se disait : "c’est nul ! Faut tout refaire !". On a l’impression d’être penché au-dessus de son épaule pendant qu’il travaille.

C’est beau, mais c’est cher, non ?

Un peu, 170 euros, mais ça vaut le coup. Pour les vrais admirateurs d’Apollinaire, franchement, c’est indispensable. Donc vous demandez à des amis de se cotiser, vous cumulez deux noël et trois anniversaires. Mais ça vaut le coup.

Apollinaire, Le Manuscrit d’Alcools donc aux éditions des Saints-Pères.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, les législatives : J moins 6 !

Dernier week-end de campagne électorale sur les marchés avant le premier tour de dimanche prochain. Et à lire La Voix du Nord ce matin, il y avait visiblement de l'ambiance dans les allées à Lille. Comme avec cet habitant qui se dit exaspéré du niveau de ses impôts locaux, alors en ce moment raconte-t-il : "j'en profite, tous les samedis, j'enguirlande un candidat ça me détend".
Lui doit faire face à la déception des électeurs, ceux de la 3e circonscription du Vaucluse où Marion Maréchal-Le Pen a renoncé, remplacée par son suppléant Hervé de Lépinau. Plus que l'image, écrit la Provence, lui mise sur le programme. Et dans la région, insécurité ou mariage gay sont parmi les sujets les plus discutés.
Et si Midi Libre pronostique un tsunami pour les députés PS, Sud Ouest s'interroge : "qui après Emmanuelli ?". Henri Emmanuelli resté député des Landes près de 40 ans. Quelques mois après son décès, l'incertitude plane toujours sur sa circonscription. Emmanuelli avait désigné son poulain, Boris Vallaud, époux de l'ex-ministre de l'Éducation, Najat Vallaud-Belkacem. Mais pour autant, "Tout est perdable" reconnait le candidat qui traine l'image d'un parachuté.

La personnalité du jour est un prof qui se sert du dernier jeu à la mode pour intéresser les élèves.

Le hand spinner, vous en avez sans doute entendu parler. Cette toupie que les ados font virevolter entre pouce et index. Si elle agace un certain nombre de profs et de surveillants, il en est un pour qui elle est devenue un objet d'étude. Sébastien Baloup est enseignant contractuel à Auchel, près de Béthune. Cet ancien de l'industrie a fait du hand spinner, un projet pédagogique. En classe, les élèves doivent tout imaginer de la conception à la réalisation, en passant par la modélisation et la promotion de l'objet. "C'est un bon sujet transversal" assure le prof dans la Voix du Nord. Pas mécontent de son effet : "certains n'accrochaient pas trop en techno, assure-t-il, mais aujourd'hui, tous jouent le jeu. Ce projet permet de récupère une partie des élèves qui avait lâché prise".