La bonne santé du marché de la basket, Aveu de faiblesse de Frédéric Viguier et Erasmus

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Petits ou grands, la majorité d’entre nous s’est mise à la basket puisque 67 millions de paires ont été vendues en 2016.

Les plus gros consommateurs restent-ils toujours les plus jeunes d'entre nous ?

Le marché de la basket augmente de 10% chaque année. Les 14-24 ans restent les plus gros accros aux baskets mais c'est certain, le "phénomène basket" touche toutes les tranches d'âge. Les baskets ont même changé de noms, les rayons qui vendent les baskets sont les rayons des "sneackers".
Il n’est pas rare qu’un homme de 40-55 ans porte des baskets avec un costume ce qui n’était pas le cas il y a encore cinq ans d’après l’expert d’un cabinet de tendance .

Devant cette folie de la basket, les marques tirent-elles leur épingle du jeu ?

Les marques l’ont bien compris ! Pour vous donner une idée, la sortie d'une nouvelle paire c’est un peu comme la sortie d’un nouveau téléphone.
Les marques misent sur la rareté comme pour le luxe, elles organisent d’ailleurs la pénurie sur certains modèles avec des collections éphémères "collector" dessinées par tel ou tel sportif.
Les prix sont parfois très chers et même si le prix moyen est de 42 euros, d’après le cabinet NPD, la rareté et la demande font que certaines paires peuvent atteindre plusieurs centaines d'euros. Jusqu'à 3.000 euros parfois. Adidas et Nike trustent tous les classements.
Les plus jeunes aussi l'ont bien compris, si vous allez faire un tour sur les réseaux sociaux comme Instagram, vous trouvez des comptes d'amateurs consacrés aux sneackers, comme tersimsneackers sur Instagram, Originesneackers ou encore troc sneackers sur Facebook.

Mais il ne faut pas en porter tous les jours ?

Non c’est en tissu la basket donc ça garde les microbes de la transpiration. Au niveau de la posture, ce n’est pas génial non plus, c’est un peu comme si on était tout le temps sur un matelas.
Idéalement, il ne faut pas que la basket soit trop souple.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Aveu de faiblesse de Frédéric Viguier, une drôle d’expérience.

Grâce ou à cause du roman de Frédéric Viguier, Aveu de faiblesse, qui vient de paraître chez Albin Michel. Nicolas Carreau est encore tout retourné. Nous sommes à quelques dizaines de kilomètres de Lille. Yvan Gourlet, le narrateur, a 16 ans, il est au lycée professionnel pour apprendre la menuiserie. Il est laid et il le sait. Il a l’habitude d’être moqué par ses camarades, ce n’est pas un garçon très heureux, mais enfin, il s’accroche. Surtout sa mère est là, elle le soutient toujours.  Pour elle, c’est un génie qui n’a juste pas encore trouvé en quoi il était génial. Elle est un peu particulière, cette mère, cela dit. Son truc, c’est de faire des sculptures d’animaux dans du beurre et de collectionner les étiquettes de boites de camembert. Le problème, c’est que le père d’Yvan, qui n’est pas l’homme le plus fin du monde, ne supporte pas cette manie et il en a marre qu’elle achète toutes ces boites. Alors, pour lui éviter des ennuis, Yvan a pris l’habitude d’aller fouiller dans les poubelles de l’usine, au bord de la rivière polluée pour dénicher des boites et les donner à sa mère. C’est sympa, sauf qu’un jour deux policiers frappent à la porte. Un meurtre a eu lieu. Un garçon de huit ans, le petit frère d’un camarade de classe d’Yvan a été sauvagement assassiné pas très loin de là où Yvan farfouillait.

On l’accuse ?

Alors, on va vite, mais oui, il se retrouve en garde à vue. Il n’y a absolument aucune preuve ni aucun mobile à part qu’Yvan était souvent moqué par le frère de la victime. Vous parlez d’une preuve ! Mais petit à petit, à force de torture physiques et morales, Yvan va avouer. Il va vouloir faire machine arrière, mais trop tard. D’où ce titre Aveu de faiblesse. Ça arrive souvent dans les faits divers, le présumé coupable avoue puis se rétracte. On se demande pourquoi ils ont avoué, malgré leur innocence. Là, on comprend. On se surprend même à vouloir lui dire : Allez, mon vieux, tant pis, avoue, tu verras plus tard avec le juge. Faut que tu sortes de là. Ensuite, l’histoire continue avec le procès… Lorsque l’on termine ce livre, on est totalement bouleversé par ce que l’on vient de lire.

Un roman qui ne laisse pas indifférent donc : Frédéric Viguier, Aveu de faiblesse chez Albin Michel.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, un programme européen qui fête ses 30 ans.

Erasmus, le programme qui permet aux étudiants de l'Union d'aller faire une année à l'étranger. 30 ans de succès européen souligne le Républicain Lorrain, cinq millions de bénéficiaires et désormais 33 pays participants.
C'est l'une des plus grandes réussites de l'Union assure ce matin Sud Ouest, qui donne la parole à des étudiants ou ex-étudiants ce matin. Richard, qui vient de partir en Finlande, raconte que l'expérience lui a donné le goût du voyage. Mickael, aujourd'hui 47 ans, souligne l'importance de l'apprentissage d'une langue. "Avec Erasmus, dit-il, l'horizon s'élargit".
Des couples même se forment. La commission européenne estime qu'un million de bébés seraient nés de ces couples formés à l'étranger. Mais la question de l'avenir d'Erasmus, avec le Brexit notamment, se pose aussi dans Le Dauphiné Libéré ou Ouest France. Pour l'instant, le Royaume-Uni souhaite continuer à faire partie du programme.

La personnalité du jour justement est une lycéenne ouverte sur le monde.

Et qui depuis quelques temps a pas mal de lecture, parce que fin novembre, Chloé Gosset, a lancé un appel aux terriens sur les réseaux sociaux. "Pour mon projet d'art plastique, j'ai besoin de cartes postales du monde entier" écrit-elle, dans un message en Français et en anglais. Très vite sur Facebook, sa demande a été relayée plus de 1.000 fois. Sur Twitter, près de 4.500 partages aussi. "Cela vient prouver, dit-elle dans l'Union, que les réseaux sociaux ne servent pas à rien". Car c'est là l'objet de son projet : le chemin de l'œuvre. La manière dont elle peut se réaliser en lançant un appel au monde entier. Aujourd'hui, elle a déjà reçu 500 cartes postales, dont la moitié envoyée par un couple du Nord qui faisait collection. Les autres viennent d'Amérique du Nord, d'Australie, du Costa Rica, du Mali ou de Guadeloupe. On ne sait pas ce que chacun y partage, mais l'engouement est tel que Chloé, 17 ans, a été contactée par un professeur américain de Français pour partager cette expérience avec sa classe dans le Massachussets. Quant à l'œuvre, elle ne prendra forme qu'à partir de mi-février. D'ici là, si vous partez en voyage, pensez à Chloé : Lycée Joliot-Curie à Hirson.